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SCHWAEDERLÉ Jacques Joseph Simon

Violoniste, (C) (★ Strasbourg 27.4.1828 † Schiltigheim 31.3.1895). Fils de Simon Schwaederlé, tourneur, et de Marie-Madeleine Schaffner († Strasbourg 1831 ou 1832), violoniste, ∞ 15.5.1843 à Strasbourg Claire Singer (★ Erstein 13.1.1815 † Strasbourg 1867), fille de Joseph Louis Singer, organiste, et de Jeanne Marie Rudloff; pianiste, Claire Singer fut élève de Conrad Berg ©, qui fut fréquemment associée aux concerts de son mari et se consacra à l’enseignement. En 1827, Schwaederlé figura avec Victor Elbel parmi les six élèves sélectionnés pour suivre les cours de Victor Jupin ©, à la nouvelle école municipale de violon. Très doué, il se produisit avec son maître, le 8 mars 1830, à la Société des amateurs de musique. L’année suivante, Paganini, après l’avoir entendu, proposa sans succès à son père de l’emmener en tournée. Le 28 janvier 1833, Schwaederlé joua à la Société philharmonique fondée par Jupin, puis fit une tournée qui le mena jusqu’à Lyon, où on lui offrit un violon de Sylvestre, et Genève. En 1834, il fut admis au conservatoire de Paris, dans la classe de Pierre Baillot et y obtint un premier prix à l’unanimité en 1840. Il fit partie de l’orchestre de l’Opéra de 1839 à 1841, se produisit à la Société des concerts du Conservatoire et fut, avec Léonard, violon solo des Concerts Musard. En 1841, il revint à Strasbourg où il succéda à Bley à l’école de violon et forma, dès 1842, une première société de quatuor. Schwaederlé participa aux deux récitals donnés par Liszt, en 1845, à la Réunion des arts. Il fut nommé, en 1854, premier violon solo de l’orchestre du Théâtre, dont Joseph Hasselmans © prenait la direction, puis professeur de violon au conservatoire qui ouvrit ses portes en 1855. La même année il fonda un quatuor à cordes avec ses collègues Adolphe Mayerhoffer, Louis Weber et Oudshoorn, formation de base d’une Société de musique de chambre qui donna, jusqu’en 1870, six concerts annuels en abonnement et joua un rôle important dans le renouveau musical de la ville. En 1867, après la mort de sa femme, Schwaederlé retourna à Paris, où il enseigna le violon au collège des Jésuites de Vaugirard. Il se retira en 1873 près de Nancy, où il créa un quatuor à cordes et anima une société de musique de chambre jusqu’en 1880. Schwaederlé termina ses jours à l’orphelinat de Saint-Charles de Schiltigheim. La bibliothèque musicale de l’Union Sainte-Cécile conserve, au Grand séminaire, cinq pièces religieuses manuscrites de sa composition.

Dossier Schwaederlé. Bibliothèque municipale de Sélestat, fonds Vogeleis; Programmes de la Société de musique de chambre de Strasbourg 1855-1870, Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, M. 125. 630; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 744; « Unvirtuose strasbourgeois, Simon Schwaederlé », Revue catholique d’Alsace, XXIII. 1904, p. 772-780; F. A. Goehlinger, « S. Schwaederlé (…) », Caecilia, 1956, 9-10, p. 185-188; 11-12, p. 231-235.

Geneviève Honegger (1999)