Homme politique strasbourgeois (★ 1427 † 8.8.1504). ∞ Suzanna von Coelln d’extraction noble; 5 enfants dont Peter © et Anna ©. Riche négociant en grains. Schott faisait partie de la tribu de la Lanterne qu’il représentait au Sénat. Membre de la Chambre des XIII, il a été élu Ammeister en 1470, 1476, 1482 et 1488. Il joua un rôle fondamental dans la stabilisation des institutions de la ville: la constitution de 1482 resta inchangée jusqu’à la Révolution. Il effectua une quarantaine de missions diplomatiques pour défendre les intérêts de la Ville. C’est la guerre de Bourgogne, menée par Charles le Téméraire contre l’Alsace pour se tailler un passage vers ses terres flamandes, qui a absorbé les énergies de Schott. Il collabora par plus de 20 missions à la constitution difficile de la Ligue inférieure (Niedere Vereinigung). Il fut présent comme chef des troupes à pied strasbourgeoises à plusieurs batailles (Héricourt, Blamont, Morat). Son action religieuse a été constante. Comme membre du Grand Conseil et comme directeur de l’Œuvre Notre-Dame, il cherchait à rendre à la cathédrale sa dignité de lieu de culte. Sur l’insistance de sa femme, il fit venir Geiler von Kaysersberg © comme prédicateur attitré: tous deux ont essayé vainement d’épurer les mœurs. Schott contribua par ses deniers à faire édifier la chaire exécutée par Hans Hammer © en 1486.
O. Winckelmann, Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, 1907, p. 253 et s.; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 720-721; A. Matzinger, Zur Geschichte der Niederen Vereinigung, Zurich, 1910; E. J. Dempsey Douglas, Justification in late medieval preaching. A Study of John Geiler of Keisersberg, Leiden, 1966, p. 7; Th. A. Brady, Ruling class, Regime and Reformation at Strasbourg, Leiden, 1978, p. 446 (passim); M. Usher Chrisman, Lay culture, learned culture, New Haven, London, 1982, p. 41, 82; M. Mathis, Annuaire de la Société des Amis du Vieux-Strasbourg, 1990, p. 15-35; U. Israel, Johannes Geiler v. Kaysersberg (1445-1510)…, Berlin, 1997, p. 79-82.
Marcel Mathis (1999)
