Me?decin, psychiatre (★ Lahr, Allemagne, 11.5.1902 † Strasbourg 28.3.1970). Fils de Charles Albert Schoch, architecte, et de Berthe Depenau. ∞ Marie-Rose Keller, cantatrice; 3 enfants, dont un fils qui devint lui-me?me pe?diatre et qui cre?a plus tard un centre de pe?dagogie curative a? Orbey. Schoch passa sa jeunesse avec ses deux fre?res plus jeunes dans la maison familiale a? Cronenbourg, un faubourg de Strasbourg, et termina sa scolarite? a? Nancy. Il entama ensuite des e?tudes universitaires a? la faculte? de Me?decine de Strasbourg, qu’il termina comme psychiatre. Apre?s avoir pratique? un certain temps, on lui proposa la chaire de psychiatrie qu’il de?clina, afin de se consacrer a? la me?decine anthroposophique. Car, entre¬ temps, il avait rencontre? l’Anthroposophie qui devint un facteur de?terminant dans sa vie. Membre de la Socie?te? anthroposophique en 1927. En tant que me?decin, il conseilla des ins¬titutions pour handicape?s, comme par exemple le Sonnenhof a? Bischwiller et des organisations dans la re?gion de la Sarre. Il fit des recherches dans le traitement du cancer avec Viscum album, ce qui l’amena a? collaborer avec la clinique Ita Wegmann a? Arlesheim, Suisse. Sa renomme?e comme me?decin anthroposophe et home?opathe de?passa largement les frontie?res de l’Alsace et sa salle d’attente a? Strasbourg e?tait toujours remplie de patients. Il e?tait botaniste et exerc?a la me?thode de culture bio¬dynamique dans son jardin familial a? Oberhausbergen, ou? il s’occupait aussi des abeilles de son rucher. Il e?tait bon pianiste et fre?quentait assidu?ment les salles de concert a? Strasbourg. Il aimait peindre, faire du ski et avant tout monter a? cheval — il avait accompli son service militaire dans la cavalerie. Il diri¬geait, a? Strasbourg, la branche de la Socie?te? Anthroposophique. C’est de?ja? avant la deuxie?me guerre mondiale qu’il parla de cre?er une e?cole Waldorf a? Strasbourg, mais les hosti¬lite?s empe?che?rent la re?alisation de ce projet. De?s la fin de la guerre, Jean Schoch reprit l’ide?e et la premie?re e?cole Waldorf franc?aise l’école Saint-Michel, put ouvrir ses portes le 7 octobre 1946 dans l’ancien restaurant Tivoli de la ville. Dans l’œuvre de sa vie, cette e?cole prit de?s lors la seconde place apre?s le soin qu’il apportait a? ses malades. Ce ba?timent scolaire permit aussi l’essor de l’anthroposophie dans la cite?; ils accueillirent les Jeux de Noe?l et encourage?rent la pratique de l’eurythmie. Des eurythmistes de renom du Goetheanum d’Arlesheim vinrent souvent a? l’e?cole pour donner des repre?senta-tions, ainsi Marie Savitch, Lea van der Pals, Emica Mohr-Senft, Anita Zingg, Cara Groot, etc. Des anthroposophes re?pute?s furent e?gale¬ ment invite?s pour donner des confe?rences dans la salle de l’e?cole, entre autre Rudolf Grosse, Hermann Poppelbaum et Karl von Baltz. Georg Hartmann, du se?minaire pe?dagogique du Goetheanum, avait tisse? des liens d’amitie? avec le docteur et exposa re?gulie?rement ses confe?¬ rences devant les parents d’e?le?ves et les amis de l’e?cole. Apre?s 14 anne?es d’activite?, le vieux ba?timent dut e?tre rendu a? la ville et l’e?cole devint proprie?taire d’une imposante ba?tisse a? Koenigshoffen, un faubourg de la ville, et qui e?tait la re?sidence d’un ancien brasseur. L’e?cole s’y trouve toujours.
Robert Matt (2006)