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SCHNELLER Albert

Conseiller général du canton de Soultz-sous-Forêts, (PI) (★ Oberbetschdorf 5.12.1903 † Wissembourg 17.7.1966). Fils d’Albert Schneller, épicier, et de Madeleine Schweiger. ∞ 17.6.1936 à Oberbetschdorf Béatrice Loveday Hetterich (★ Portsmouth, Angleterre, 26.11.1914), fille de Georges Hetterich, buffetier de gare, et de Violette Loveday Lewis, de nationalité anglaise. Après des études secondaires, il fit son droit à Strasbourg et obtint, le 13 juillet 1926, le grade de licencié. Il accomplit ensuite son service militaire au 8e régiment de Zouaves à Oran à partir de novembre 1926 qu’il termina comme sergent. Notaire adjoint à l’étude Gruner de Wissembourg. Mobilisé le 23 août 1939, comme lieutenant au 68e régiment d’Infanterie de forteresse, il fut fait prisonnier au col des Croix près du Thillot, le 18 juin 1940, et passa six mois au camp de prisonniers Oflag XVII A à Edelbach-Göpfritz en Moravie, d’où il fut renvoyé dans ses foyers le 18 décembre 1940. Les autorités allemandes lui proposèrent alors de reprendre l’office du notaire de Thann qu’elles avaient expulsé. Il refusa, ce qui le rendit suspect. Issu d’une famille animée d’un esprit pro-français, il participa à la Résistance en maintenant des relations avec d’autres officiers de réserve. La famille de son épouse fut expulsée le 3 décembre 1940, son beau-père était ancien engagé volontaire de la guerre 1914-1918 et connu également pour ses idées francophiles. Schneller fut arrêté par la Gestapo le 1er décembre 1944 et fut traduit devant le tribunal d’exception de Karlsruhe le 9 décembre 1944. On l’accusa d’avoir saboté la levée du Volkssturm à Betschdorf et dans les environs. La grande attaque aérienne sur la ville de Karlsruhe du 4 décembre 1944 ayant désorganisé l’administration nazie, il finit par être remis en liberté, ainsi que d’autres détenus, mais fut frappé d’une interdiction de séjour en Alsace. On le plaça ainsi auprès du notariat de Baden-Baden. Libéré le 12 avril 1945 par l’armée française, il fut rapatrié le 16 avril comme déporté politique et reprit son emploi à l’étude de Wissembourg. En septembre 1945, des élections pour le rétablissement du Conseil général eurent lieu. Répondant à l’appel de la Résistance, il se présenta sous l’étiquette UNAR (Union nationale alsacienne de rénovation) et fut élu dans le canton de Soultz-sous-Forêts au second tour avec une large avance. Il fut nommé notaire à Betschdorf en 1946. Nommé à Wissembourg, il ne demanda pas son renouvellement comme conseiller général en 1951. Schneller entra cependant au conseil municipal de Wissembourg.

Dernières Nouvelles d’Alsace du 19.7.1966 (édition de Wissembourg) ; Himly, Chronologie de la Basse Alsace, Strasbourg, 1972, p. 336 ; F. Lotz, Le notariat alsacien de 1800 à nos jours, Kaysersberg, 1988.

Jean-Laurent Vonau (1999)