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SCHNEIDER Jean Charles

Maire de Belfort, (C) (★ Colmar 19.5.1851 † Belfort 8.12.1914). fils de Jean Charles Schneider, aubergiste, et de Marguerite Waldeck. ∞ Marie Mathilde Boyet, de Neuf-Brisach. Engagé volontaire en 1870, il fut fait prisonnier par les Allemands et passa plusieurs mois en captivité. Libéré, il opta pour la nationalité française et travailla quelque temps à Paris avant de venir se fixer à Belfort où il créa sa propre maison de commerce. Catholique pratiquant à son arrivée à Belfort, il rejoignit par la suite les radicaux farouchement anticléricaux. Élu conseiller municipal en 1892, adjoint en 1893, il devint maire quelques mois plus tard, à la mort de Gustave Vuillaume. Il se montra excellent gestionnaire, remettant de l’ordre dans les finances municipales. Placé à la tête d’un parti radical en perte de vitesse depuis la mort du docteur Fréry et qui avait cédé du terrain face aux Viellard © les maîtres de forges de Morvillars, il partit à l’assaut de la forteresse conservatrice avec le soutien de Laurent Thiéry. Élu au Conseil général en 1898, il en devint le président en 1901 et le resta jusqu’à sa mort. Député en 1902 en battant Armand Viellard, après un premier échec en 1898, il fut ensuite constamment réélu. Les dernières années de son activité politique furent marquées par la maladie et les élections de 1912 et 1914 furent, pour lui, difficiles. Il fut dans l’obligation de composer avec les socialistes et, aux législatives de 1914, il dut son succès pour une grande part à Ludovic Oscar Frossard. René Naegelen le dépeint dans ses mémoires comme « un républicain convaincu, un homme intelligent et fin, quelque peu prisonnier de ses amis ».

Horizons Belfort n° 95, sept. 1975, p. 43 ; Ch. Grudler et A. Larger, Les maires de Belfort de 1800 à nos jours, Mulhouse, 1993, p. 91-96, portrait ; M. Estienne, « Les vingt et un présidents du Conseil général du Territoire de Belfort », Vivre le Territoire n° 13, mai-juin 1995, p. 14-15.

André Larger (1999)