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SALI Frédéric Charles

Chef de musique, compositeur, (PI) (★ Bischheim 3.2.1862 † Saint-Germain en Laye, Yvelines, Maison de la Légion d’honneur, 14.12.1950). Fils de Frédéric Sali, menuisier et sous-chef de musique des sapeurs-pompiers à Strasbourg, et de Marguerite Gull, originaire de Mundolsheim. Il entra au Conservatoire de Strasbourg en 1872 où il étudia le cornet à pistons avec Joseph Leloup. En 1876, sa famille quitta l’Alsace pour Paris où Sali poursuivit ses études musicales. Piston-solo en 1882 au 113e de ligne à Blois et sous-chef de musique en 1885, il quitta l’armée en 1886 pour se consacrer à l’enseignement et pour assurer la direction de l’Avenir musical de Saint-Denis, de l’Union musicale d’Alsace-Lorraine et, en 1887, de La Voltairienne. Sa notoriété lui valut de figurer au jury de tous les grands concours de France et de l’étranger. Il collabora en outre à plusieurs publications orphéoniques, La patrie, Le monde orphéonique, L’écho des orphéons, L’accord parfait. Durant la Première Guerre mondiale, il fit une tournée de propagande en Amérique du Nord avec le « French Army Band ». Il revint régulièrement en Alsace après 1918 où il fut invité à diriger la fanfare Sellenick-Vogesia (19 novembre 1923), l’Harmonie militaire (14 juillet 1929) et la fanfare « Harmonie 1880 » de Bischheim (24 juillet 1930). Sali fut l’ami intime d’Émile Waldteufel © et sa marche Terre natale fut jouée, le 20 septembre 1936 par l’Harmonie militaire de Strasbourg, en ouverture de la cérémonie d’inauguration de la plaque commémorative à la maison natale de ce dernier. Une rue de Bischheim, proche de l’endroit où il naquit, porte son nom et une plaque commémorative est fixée au bâtiment réservé à l’école municipale de musique. Officier de l’Instruction publique (1906), chevalier de la Légion d’honneur (1935).

Sali composa plus de 500 numéros d’opus. Il avait un faible pour les accents militaires tout en conservant pour sa terre natale, une brûlante nostalgie comme en témoignent ses grandes œuvres : Argentoratum, Rouget de Lisle, Sainte-Odile, La perle des Vosges, Soldats d’Alsace, Kleber, Rapp, L’entrée des libérateurs, Marche alsacienne, Hommage à Gouraud, Leclerc, Kellermann, Salut à l’Alsace, Vogesia, Terre natale, L’Alsace reconquise et une de ses dernières œuvres, Bischheim, un défilé avec tambours et clairons dédié, en 1948, à Georges Rossdeutsch, maire de Bischheim, Polonia, une grande polonaise aux somptueuses sonorités fait exception aux nombreuses marches militaires. Il la dirigea lui-même, en 1930, à Bischheim lors du 50e anniversaire de la fanfare Harmonie 1880.

R. Leser, « Fr. Sali, zur 100. Wiederkehr seines Geburtstages », Le Nouvel Alsacien du 18.5.1962, p. 8.

Jean-Pierre Zeder (1998)