Administrateur du département du Bas-Rhin, (C) (★ Montmirey-la-Ville, Doubs, 20.2.1740 † Strasbourg 10.8.1828). Fils d’Étienne Saget, cultivateur, et de Marguerite Pyot. ∞ I Marie Élisabeth Papelier († Strasbourg 12.11.1801), de Rosheim, fille de Philippe Papelier, officier retiré, et de Marie Eléonore de Lindau. ∞ II à Strasbourg 10.9.1802 Catherine Hélène Noisette, fille de Henri Noisette, négociant, et de Catherine Rambinot, veuve de Jean Michel Lotz, perruquier. Il vint à Strasbourg vers 1772. Avant la Révolution, il était commis de la régie générale à Barr. Il adhéra au club des Jacobins de Strasbourg en septembre 1792, étant alors employé aux fourrages de l’armée. Lorsqu’en mai 1793, les Jacobins levèrent le bataillon de l’Union pour aller combattre en Vendée, Saget, alors employé du département, se porta volontaire, mais ne semble pas être parti. Le 27 frimaire II (17 décembre 1793), sur proposition du comité de surveillance et de sûreté générale du Bas-Rhin, Saint-Just © et Lebas © le nommèrent administrateur du département, et il se vit attribuer le bureau de la comptabilité. En février 1794 il fut envoyé comme commissaire dans le Palatinat conquis et y fit enlever toutes les cloches. Le 25 fructidor II (11 septembre 1794), le représentant Foussedoire renouvela sa nomination au directoire du département, fonction qu’il assura jusqu’au 28 nivôse III (17 janvier 1795) quand le représentant Bailly procéda à une nouvelle épuration des autorités constituées. Saget renonça à toute fonction politique et reprit un emploi dans l’administration du département. Il termina sa carrière comme chef de bureau de la préfecture.
Archives municipales de Strasbourg, Conseil municipal 32/551 et 92/884 ; Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, M 6 809,11 – M 40 551, 22 ; Archives départementales du Bas-Rhin, 1 L 532 ; Livre bleu, t. I ; E. Barth, « Les hommes de la Révolution », Revue d’Alsace, 1881, p. 564 (à corriger).
Claude Betzinger (1998)
