Dessinateur et lithographe, (PI) (★ Colmar 8 nivôse an XIII (29.12.1804) † Colmar 10.2.1862). Fils de Jacques Rothmuller, laboureur, et de Salomé Hartmann, ? 13.11.1834 à Mulhouse Éléonore Schlumberger (★ 1822 † Colmar 25.4.1878), fille de Jean Schlumberger et de Marthe Guth ; 3 enfants. Rothmuller fréquenta les cours de Martin Rossbach à Colmar. Dès 1822, il collabora à Manufactures du Haut-Rhin et à l’ouvrage de Golbéry et Schweighaeuser, Antiquités d’Alsace ou châteaux, églises et autres monuments (1828). À partir de 1823, Rothmuller travailla à l’imprimerie lithographique de Godefroy Engelmann ©. Établi à Colmar depuis 1833, Rothmuller fit paraître Vues pittoresques des châteaux, monuments et sites
remarquables de l’Alsace en 1839. Il voyagea et séjourna à Paris, à Munich, en Suisse, en Autriche et en Italie (1841-1844). En 1863 parut Musée pittoresque et historique de l’Alsace ne comportant pas moins de 105 de ses lithographies. Ses dessins sont une source précieuse pour la connaissance des monuments car, dans de nombreux cas, leur aspect s’est modifié — souvent dégradé — depuis le siècle
dernier.
Outre les ouvrages cités dans le texte, Rothmuller collabora aussi à Le monde en miniature… (entre 1829 et 1831) ou encore à Relation du voyage de Sa Majesté Charles X en Alsace (1829). Ses œuvres sont conservées à Strasbourg (Musée des Beaux arts, Cabinet des estampes), Colmar (Musée des Unterlinden,
Bibliothèque municipale), Mulhouse (Musées, Cabinet des estampes). Elles furent présentées à la Société des amis des arts de Strasbourg (1857) et à l’occasion d’expositions : « Dessinateurs alsaciens du XIXe siècle » (1921), « Exposition romantique » (1928), « L’Alsace romantique » (1930), « Imprimerie et édition à Strasbourg au XIXe siècle » (1975-1976), « Visions romantiques de l’Alsace » (1976).
F. Otte, « Jakob Rothmüller », Elsässisches Samstagsblatt 9, mars 1862, p. 35-37 ; Sitzmann II, p. 616-617 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, XXIX, 1935, p. 94 ; R Ahnne, « Jacques Rothmuller 1804-1862 », Présence de Strasbourg n° 13, juin 1965, p. 26-27 ; idem, « Jacques Rothmuller et les Vosges romantiques », Les Vosges alsaciennes, nature, art, histoire, Strasbourg, 1966, p. 213-226 ; R. Heitz, La peinture en Alsace, 1050-1950, Strasbourg, 1975 (index) ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, IX, 1976, p. 119 ; Encyclopédie de l’Alsace, XI, 1985, p. 6531 ; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, 1987, p. 296 ; J.-M. Gall, « Jacques Rothmuller (1804- 1862) : un lithographe romantique », Théâtre alsacien Colmar, programme saison 1990-1991, 1990, p. 31-42 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs), Artistes-peintres alsaciens d’un temps ancien (1800-1880), Kaysersberg, 1991, p. 136-138.
Nicolas Mengus (1998)