Avocat et édile municipal à Strasbourg, (Pl) (★ Strasbourg 18.3.1920). Fils de Paul Ernest Rothenbach, propriétaire d’une malterie à Strasbourg, et de Julie Koesel-Boersch. Descendant de Jean Georges Rothenbach (★ Wasselonne 1726 † Wasselonne 27.8.1801), syndic de Wasselonne (1788-1790), puis premier maire de cette ville (1790-1791), et arrière-petit-fils de Jean-Michel Rothenbach, propriétaire, à compter de 1830, de l’ancienne brasserie de l’Empereur à Strasbourg, ∞ 3.10.1959 à Strasbourg Yvonne Mathilde Andres, (C) (★ Strasbourg 4.12.1921), fille d’Eugène Joseph Andres et d’Émilie Helfer ; sans enfants. Études secondaires au Gymnase protestant de Strasbourg. En 1938, une année de physique, chimie et biologie à la faculté des Sciences de Strasbourg, puis, en 1939, études de droit à l’Université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand. Appelé sous les drapeaux le 1er mai 1940, il a été fait prisonnier, puis a été démobilisé le 23 août 1940 pour faire aussitôt après les chantiers de jeunesse jusqu’au 31 janvier 1941. Refusant de rentrer en Alsace annexée, il a poursuivi à Clermont des études de Droit sanctionnées par la licence. Ses études ont été interrompues par la rafle de l’Université par la police et l’armée allemandes. Inscrit au barreau de Cusset en 1943, il est rentré en Alsace en 1946, après avoir été rappelé sous les drapeaux pour six semaines, et s’est inscrit au barreau de Strasbourg encore dans la même année. Figurant parmi les ténors du barreau strasbourgeois pendant 43 ans, il en a démissionné en 1989. Parallèlement à ses activités professionnelles, Rothenbach a assumé de nombreuses responsabilités publiques. Aux élections municipales de 1959, il s’est présenté en tête d’une liste « strasbourgeoise pour le redressement municipal », mais n’a pas été élu. Par contre, entre 1951 et 1962, il a été président de l’Association syndicale de reconstruction de Strasbourg, président de l’Association syndicale de Remembrement de Strasbourg, vice-président de l’Union nationale des associations de reconstruction et un des quatre membres de la Commission nationale de règlement amiable du contentieux des marchés publics de la reconstruction. Gaulliste, Rothenbach a été, en 1958, le suppléant du député de Strasbourg René Radius © pendant la première législature de la Ve République. Cependant, aux élections municipales de mars 1959 il conduisit, sans sucès, une liste autonome, « Liste strasbourgeoise pour le redressement municipal » à côté de celle de l’UNR menée par Radius. De 1971 à 1995, il a été conseiller municipal de Strasbourg avec délégation de pouvoirs jusqu’à la formation d’une majorité socialiste à la mairie en 1989. De 1971 à 1977 il a été conseiller de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS), de 1977 à 1989 vice-président de la CUS, de 1993 à 1995 à nouveau conseiller de la CUS, de 1977 à 1989, président, en tant qu’élu, de l’Agence d’urbanisme pour l’agglomération strasbourgeoise et, de 1978 à 1989, vice- président, membre fondateur de la Fédération nationale des agences d’urbanisme de France. En qualité de président de l’Association syndicale de reconstruction de Strasbourg de 1951 à 1962, Rothenbach a joué un rôle « déterminant » dans la restauration et la reconstruction de la ville et des faubourgs de Strasbourg sérieusement sinistrés par les bombardements de la Deuxième Guerre mondiale. En tant que président de l’Agence d’urbanisme de Strasbourg et de vice-président de la CUS, son rôle fut « éminent » dans la réalisation des plans d’urbanisme de Strasbourg et notamment de ses espaces verts, dont il fut l’inspirateur et le maître d’ouvrage. Chevalier de la Légion d’honneur ; chevalier de l’ordre national du Mérite ; chevalier du Mérite Social ; médaille des Patriotes réfractaires à l’annexion de fait de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne ; diplôme du ministère des Anciens Combattants en hommage et reconnaissance pour services rendus à la Patrie pendant la guerre de 1939-1945.
Contrat vert de l’agglomération strasbourgeoise, 1976 ; Histoire et urbanisme, réflexions d’un strasbourgeois, 1977 ; plaquettes Reconstruction Strasbourg 1948-1962 et Strasbourg, La force du destin, 1989.
R. Werl, Les mutations de la population de Wasselonne de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, 1680-1989, thèse de doctorat, Strasbourg, 1989 ; idem, Wasselonne, histoire d’une ville d’Alsace des origines à nos jours, éd. Société savante d’Alsace, Strasbourg, 1991 ; Strasbourg, chronique d’urbanisme, dirigée par F. Cuillier, Marseille, 1994.
Rolf Werl (1998)
† Strasbourg 15 avril 2012
Dernières Nouvelles d’Alsace, 25.4.2012.
Philippe Legin (décembre 2021)