Peintre et graveur sur cuivre, (Pr) (★ Wesel, Rhénanie-Westphalie, 1638 † Francfort-sur-le-Main 7.6.1687). Élève de Cornélis de Bie à Amsterdam de 1650 à 1653, il travailla de concert avec son frère Johann-Heinrich Roos à Mayence (1653) et au château de Rheinfels (1654-1657). En 1659, il s’établit à Strasbourg et fonda une école de dessin. Il devint le peintre recherché de la société strasbourgeoise dans les dernières décennies du XVIIe siècle. Au cours de nombreux voyages, il peignit également des princes et des princesses, des savants et des hommes politiques.
Parmi ses portraits à la manière flamande, il faut signaler celui du sénateur Jean-Jacques Fried (1667, Musée historique de Strasbourg), celui du margrave Ludwig Wilhelm (1682, Baden-Baden), les trois portraits du comte de Deux-Ponts-Birkenfeld (Munich), les portraits du duc d’Orléans et de son épouse Liselotte von der Pfalz (dite la princesse palatine) (peinte à Paris en 1671). On connaît de lui plusieurs autoportraits. Roos s’est de même distingué comme nature-mortiste : son Orfèvrerie avec tourte est exposée au Musée de l’Œuvre Notre-Dame de Strasbourg. La Staastsgalerie de Stuttgart possède de lui La perdrix morte avec fusil et poire à poudre ainsi que Nature morte au geai (1669). Les sujets religieux et mythologiques ne lui étaient pas étrangers : une vente récente a révélé une Mort de Damoclès datant de 1672. Comme graveur, son œuvre principale reste la pompe funèbre du comte Jean-Régnier de Hanau-Lichtenberg (1666). En revanche, certains de ses portraits strasbourgeois (Jean Richshoffer, Jean-Jacques Seubert) ont été gravés par J. B. Kilian.
Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 605 ; H. Rott, Kunst und Künstler am Baden-Durlacher Hof, 1917 ; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, XXVIII, 1934 ; Encyclopédie de l’Alsace, XI, p. 6504 ; M. Jarchow, Roos. Eine deutsche Künstlerfamilie des 17. Jahrhunderts, Berlin, 1986 ; R. Recht, M.-J. Geyer, Le portrait dans les musées de Strasbourg, Strasbourg, 1988 ; H. F. Schweers, Gemälde in deutschen Museen, Munich, 1994, III, p. 1565 ; Turner, The Dictionnary of Art, Londres, 1996, vol. XXVII, p. 135.
Théodore Rieger (1998)