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ROOS Jacques

Professeur d’université, (PI) (★ Wasselonne 29.11.1898 † Saverne 5.2.1992). Fils de Michel Roos, propriétaire d’une exploitation agricole et d’une bergerie à Wasselonne, et d’Ève Kauffmann. ∞ 15.9.1931 à Sainte-Marie-aux-Mines Élisabeth Felmé († 25.1.1976). En 1919, sortant de l’École normale de Strasbourg, Roos fut nommé instituteur à Sainte-Marie-aux-Mines. Après des études à l’Université de Strasbourg, il devint successivement professeur au collège de Sainte-Marie-aux-Mines, professeur agrégé au lycée de Lons-le-Saulnier, proviseur du lycée de Belfort, puis directeur du Gymnase protestant de Strasbourg (Gymnase Jean Sturm). Mobilisé en 1939, en qualité d’officier de réserve. Professeur au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Il soutint avant la fin de la guerre, en Sorbonne, une thèse de doctorat ès lettres et devint titulaire de la chaire de langues et littératures modernes comparées à l’Université de Strasbourg le 1er janvier 1945. Dès 1948, il fut élu membre du Comité consultatif des universités de France, où, toujours réélu, il siégea, dans la section de littérature française et de littératures comparées, jusqu’à sa retraite. Comme Minder, Roos fut un ami d’Albert Schweitzer ©, qui lui dédicaça certains de ses livres, dont celui sur les penseurs de l’Inde (Mystikund Ethik). Pendant un certain temps, Roos enseigna à la fois à l’Université de Strasbourg, à l’Université de Zurich et à celle de Sarrebruck. En 1968, il dut à un de ses ouvrages d’être coopté par l’Ordre souverain de Malte.

Ses principales publications : Aspects du mysticisme philosophique et l’influence de Boehme et Swedenborg au début du romantisme : William Blake, Novalis, Ballanche (thèse principale), Strasbourg, 1947 et 1951 ; Les idées philosophiques de Victor Hugo. Ballanche et Victor Hugo (thèse complémentaire), Paris, 1958 ; Kommunes en kommuniteiten. Enkele worbeelden von Gemeenschapsbeleving vanuit evangelische inspirative, Baarn, 1974 ; Études de littérature générale et comparée, Paris, 1980. Nombreux articles parus dans des revues spécialisées entre 1951 et 1966 sur Victor Hugo, Maurice Maeterlinck, Théophile Gautier et Romain Rolland en rapport avec Gabriele d’Annunzio, Rabindranath Tagore, Richard Wagner, Spinoza et Tolstoï, ainsi que sur l’Université de Strasbourg.

Archives personnelles ; Dernières Nouvelles d’Alsace du 18.4.1980.

Rolf Werl (1998)