Négociant, (PI) (★ Strasbourg 12.5.1816 † Le Havre 6.2.1888).
Fils de Jean Daniel Roederer, négociant à Strasbourg, puis fabricant de tissus à Dettwiller, et de Julie Adélaïde Werner. ∞ 30.4.1847 à Mulhouse Émilie Sophie Mantz (1828-1899), fille de Jean Mantz © et de Solphie Blech ; 6 enfants. Après son apprentissage auprès de son père à Dettwiller, puis à Strasbourg, il s’installa au Havre vers 1840 en tant que commissionnaire, puis s’associa en 1846 à Jean-Jacques Siegfried dont il était le représentant local jusqu’à ce que celui-ci se retirât en 1864. J. Roederer s’associa dès lors à Auguste Marande, toujours dans le négoce du coton et, en 1873, ils s’adjoignirent les deux fils de Roederer, Jules-Émile et Léon-Paul sous la raison sociale Roederer frères, A. Marande et Cie. Administrateur des Magasins généraux, de la Banque de France et du Crédit havrais, Roederer laissa à ses héritiers une entreprise prospère devenue Roederer frères en 1904 ; elle subsista jusqu’à la fin des années 1930, ses activités étant alors rattachées à la maison Latham. Juge au Tribunal de commerce de 1853 à 1861, puis de 1866 à 1872, il en devint ensuite président jusqu’en 1883. Il fut par ailleurs membre de la Chambre de commerce de Strasbourg de 1863 à 1872. Chevalier de la Légion d’honneur en 1882.
Archives municipales du Havre, FM F 2-1, FC K 3-29 ; Almanach illustré du Courrier du Havre, 1889 ; B. Roederer, La famille Roederer du Havre, Versailles, 1982 ; A. Weiler, Journal d’une jeune fille mal dans son siècle, Strasbourg, 1994, p. 169-360, 475-476 ; S. Barot, in D. Barjot, Les patrons du Second Empire, Anjou, Normandie, Maine, Paris, 1991, p. 74-75.
Nicolas Stoskopf (1998)