Mécène (★ lieu et date inconnus † Strasbourg 1510).
On ne connaît rien de sûr de sa vie et de son activité. Contrairement à ce qu’on peut parfois lire à son sujet, il n’a rien de commun avec la famille patricienne des Roeder de Tiersberg et de Rodeck. Il paraît avoir été originaire de Lahr et aurait été attaché à la maison de commerce des Ingold ©. Plus tard il se serait établi à son propre compte et mourut riche. Dès 1498 il choisit une sépulture au cimetière de Saint-Thomas et décida d’y faire élever une « Montagne des oliviers » avec des statues en pierre dont le sculpteur semble avoir été Veit Wagner ©. Ce Mont des oliviers est conservé à la cathédrale de Strasbourg depuis 1667. Roeder se fit également sculpter une pierre sépulcrale conservée à l’église Saint-Thomas et représentant un squelette couché sur un matelas. Elle est munie d’une inscription rappelant la fragilité et la vanité des choses humaines : Das ist mir bliben das ich hab geben, Was ich behalten hat mich begeben, O Gott gib uns allen das ewig leben. Dans son testament Roeder institua son anniversaire en faisant de riches donations à l’église Saint-Thomas.
L. Schneegans, L’église de Saint-Thomas à Strasbourg et ses monuments, Strasbourg, 1842, p. 73, 86, 232 (exemplaire conservé à la Bibliothèque municipale, section des manuscrits n° 63 comprenant des ajouts manuscrits de l’auteur concernant Roeder, notamment p. 232) ; Ch. Schmitt, Histoire du chapitre Saint-Thomas de Strasbourg, Strasbourg, 1860, p. 143, 206-207 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 592 ; M. Fuchs, Les monts des oliviers sculptés sur le Rhin supérieur aux XVe et XVIe siècle, mémoire de maîtrise dactylographié, 1978, p. 52.
Monique Fuchs (1998)