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RODOLPHE (RUDOLPH) Jean Joseph

Corniste virtuose, violoniste et compositeur de musique, (C) (★ Strasbourg 14.10.1730 † Paris 12 ou 18.8.1812).

Son père Theodor Peter Rodolphe lui enseigna le violon et le cor. Il poursuivit ses études à Paris vers 1745 auprès de Jean-Marie Leclair, puis fut violoniste dans les orchestres de Bordeaux et de Montpellier. En 1754, il entra au service du duc de Parme en qualité de corniste et étudia le contrepoint avec T. Traetta à partir de 1758. En 1760, il entra au service du duc de Wurtemberg à Stuttgart, où il se perfectionna avec N. Jommelli, maître de chapelle de la cour. Il y composa ses premiers ballets Renaud et Armide (1761), Psyché et l’Amour et La mort d’Hercule (1762), Médée et Jason (1763), exécutés entre les actes des opéras de Jommelli. En 1764, il se fit entendre à Paris au Concert spirituel et son opéra-comique Le Mariage par capitulation fut donné à la Comédie italienne. Il joua dans l’orchestre du prince de Conti et à l’Opéra (violon et cor) avant d’être engagé en 1774 dans la Musique du roi, d’abord comme violoniste, puis comme premier corniste, de 1778 à 1781. C’est à cette époque qu’il se lia avec Mozart. De 1784 à 1791, il enseigna la composition à l’École royale de chant et de déclamation, puis reprit ses fonctions au Conservatoire de 1798 à 1802. Ses Solfèges ou Nouvelle méthode de musique (Paris, 1786), qui connurent de nombreuses rééditions, lui valurent la célébrité.

Études pour violon, 24 fanfares pour 3 cors, 2 concertos pour cor. Ballets cités ; L’Aveugle de Palmyre, opéra-comique (Ludwigsburg, 1767) ; Isménor, opéra-ballet (Versailles, 1773) ; Apelles et Campaspe, ballet (Paris, 1776).

Fétis, Biographie universelle des musiciens, VII, p. 287 ; Musik in Geschichte und Gegenwart (article de E. Stiefel) ; Marc Honegger, Dictionnaire de la musique, II, Bordas, 1993, p. 926.

Geneviève Honegger (1998)