Administrateur et philanthrope, (Pr) (★ Mulhouse 21.12.1827 † Paris 1899).
Fils de Nicolas Michel Dominique Robert, directeur de la Société du Nouveau Quartier (rue d’Altkirch), et de Frédérique Amélie Wapler. Docteur en droit en 1848, il entra au Conseil d’État comme auditeur et devint conseiller d’État en 1865. Il fut chargé du cabinet de Napoléon III pendant la campagne d’Italie, puis nommé par Victor Duruy secrétaire général du ministère de l’Instruction publique (1864-1869). À partir de 1871, il commença une nouvelle carrière de directeur de compagnie d’assurances à la tête de l’Union-Vie, puis de l’Union-Incendie en 1881. Il présida à partir de 1882 l’Union syndicale des compagnies d’assurances qu’il avait contribué à fonder. Robert s’est surtout illustré comme fondateur et animateur de nombreuses œuvres philanthropiques comme la Société pour l’étude de la participation aux bénéfices, la Société pour la protection des apprentis et des enfants employés dans les manufactures et le Musée social (1889) dont il devint le vice-président. Il fut un militant de l’enseignement public et publia notamment en 1871 un ouvrage sur L’instruction obligatoire. Les hommages que lui rendirent, lors de la célébration de son centenaire, Georges Risler ©, alors président du Musée social, et Daniel Mieg, témoignent de la communauté d’idées qui le liait au milieu des industriels mulhousiens. Officier de la Légion d’honneur.
Dossier personnel au Musée social, Paris ; A. Trombert, L’œuvre sociale de Charles Robert, Paris, 1909 ; G. Bonet-Maury, « Charles Robert, un précurseur de la réforme sociale », Le Christianisme social, janvier, 1913 ; Le centenaire de Charles Robert célébré au Musée social le 17 mars 1928, Paris, 1928 ; 1828-1928, L’Union, compagnie d’assurances contre l’incendie, Paris, 1928 ; A. Trombert, Charles Robert, sa vie, son œuvre, 1927 et 1931, 2 t.
Nicolas Stoskopf (1998)