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RINGEL Jean Pierre Eugène

Ethonologue et archéologue, (Pl) (★ Wissembourg 19 prairial an XIII = 8.6.1805 † Montbéliard 5.2.1885).

Fils de Jean Pierre Ringel, boulanger, et d’Anne Marie Gerrmann. ∞ 3.5.1842 à Allmannsweiher, Bade, Caroline Frédérique Louise Herrer, (Pl) (★ Eckartsweier, Bade, 11.2.1819 † 1895) ; 3 fils artistes. Études à la faculté de Théologie protestante de Strasbourg de 1824 à 1835, mais plus ou moins interrompues de 1830 à 1832, période durant laquelle il enseigna les mathématiques au collège de Phalsbourg. Après un premier vicariat à Allmannsweiher en 1837, il fut nommé vicaire (1841-1843), puis pasteur (1843-1853) à Illzach. De 1853 à 1864 il fut pasteur à Diemeringen avant d’être nommé à Montbéliard où il demeura jusqu’à son décès. Dessinateur talentueux, il avait été, encore étudiant, chargé par le professeur Schweighaeuser © d’établir en Italie le relevé d’œuvres d’art antiques destinées à illustrer un ouvrage (non publié) consacré à la mythologie gréco-romaine. Ce fut également Schweighaeuser qui l’initia à la recherche archéologique dans les Vosges. À Illzach, les frères Stoeber ©, en particulier Auguste, et Jean Georges Zetter (Frédéric Otte ©), le sensibilisèrent à la sauvegarde des traditions populaires. En poste à Diemeringen, il collecta un grand nombre de légendes d’Alsace Bossue qui furent publiées par Auguste Stoeber. À la même époque le colonel Beaudet de Morlet © l’amena, avec la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace créée en 1855, à la prospection archéologique de l’Alsace Bossue. Il fournit de très nombreux rapports, consignés dans les archives et les Bulletins de la Société. Vestiges de voies et habitats antiques, nécropoles protohistoriques ou mérovingiennes furent ainsi repérés, relevés et fouillés à Ratzwiller, Domfessel, Mackwiller, Rimsdorf, Sarre-Union, Lorentzen et Durstel. Ringel réalisa plusieurs maquettes de sites mis au jour. Sa principale contribution concerne Mackwiller (thermes et nécropole protohistorique du Todtenberg). Ringel a été le pionnier de la recherche archéologique en Alsace Bossue. La Société pour la conservation des monuments historiques lui décerna en 1862 sa médaille de vermeil, et en 1864, au moment de son affectation à Montbéliard, elle le nomma membre correspondant « … en considération des services majeurs rendus … ».

Légendes publiées dans Alsatia, 1854-1855, p. 215-218, 1856- 1857, p. 140-141 ; 1858-1861, p. 275 ; notices archéologiques parues dans Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, 1ère série, t. 1, 1856, PV, p. 244, t. 2, 1857, PV, p. 32, 134, 154, t. 3, 1860, PV, p. 44, 55, 141, 150, 151 ; « Rapport sur les bains romains découverts à Mackwiller », Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, 1ère série, t. 3, 1860, p. 166-176.

Beaudet de Morlet, « Notice sur les voies romaines du département du Bas-Rhin », Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, 1ère série, t. 4, 1861, p. 62 ; « Notices sur quelques découvertes archéologiques effectuées dans les cantons de Sarre-Union et de Drulingen », ibidem, 2e série, t. 2, 1864, p. 1-7 ; « Les cromlech’s de Mackwiller », ibidem, 2e série, t. 3, 1865, p. 81 ; ibidem, t. 13, 1888, p. 112-116 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 579-580 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 442 ; A. Wollbrett, « Le pasteur Jean Ringel », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, n° 104-105, 1978, p. 12-13 ; F. Petry, « Mackwiller, haut-lieu de l’Alsace Bossue romaine », Saisons d’Alsace, n° 74, 1981 ; Encyclopédie de l’Alsace, I, p. 239 (notice Archéologie) ; G. Lévy, V. Ruch, « Bouquenom et ses environs à l’époque romaine », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, n° 126-127, 1984, p. 36, 37, 40 ; Encyclopédie de l’Alsace, XI, p. 6455.

Georges Lévy (1998)