Architecte, (C) (★ Paris 17.8.1811 † Rouen 25.1.1889).
Fils de François Antoine Ringeisen, propriétaire, chevalier de la Légion d’honneur, et d’Élisabeth Ehrhardt, tous deux de Kogenheim. ∞ 20.4.1846 à Sélestat Françoise Eugénie Rousselet († Sélestat 6.3.1847) ; 1 fille. Ringeisen arriva à Sélestat le 15 avril 1840 où il fut architecte de l’arrondissement et le resta jusqu’à peu avant sa mort survenue chez sa fille. Ringeisen surveilla et dirigea les travaux des bâtiments publics (mairie, école, etc.) et des bâtiments cultuels (églises, synagogues, etc.) des communes de l’arrondissement. Il entreprit, à partir de 1847, les travaux de restauration de l’église Saint-Georges de Sélestat et chargea les sculpteurs Ignace Sichler et Catherine Vallastre de diverses restaurations. Il débuta la restauration de l’église Sainte-Foy de Sélestat jusqu’à son remplacement, en 1879, par l’architecte Charles Winkler. Son gendre Pimont, offrit à la ville de Sélestat les archives ainsi que divers tableaux et statues polychromes anciennes de sa collection, dont une partie est exposée à la Bibliothèque humaniste. Ringeisen fut président du syndicat d’irrigation de Muttersholtz fondé en 1864. Membre très actif de la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace. Chevalier de la Légion d’honneur.
Ses archives, conservées aux Archives municipales de Sélestat (Bibliothèque Humaniste), contiennent les croquis, projets, plans, études et devis des travaux réalisés ou projetés par Ringeisen dans les communes de l’arrondissement entre 1840 et 1889. On lui doit notamment la « Maison commune » de Goxwiller (1845), de style néo-Renaissance, le nouvel Hôtel de Ville d’Obernai (1847), l’église protestante de Boofzheim (1854), de style néo- classique, l’église néo-romane et la synagogue de Dambach-la-Ville (1865), les églises néo-gothiques de Mackenheim (1864), dite « la cathédrale du Ried », de Bernardswiller (1868) et de Gerstheim (1868), l’église d’Erstein (1859), avec réemploi du clocher baroque, et l’église de Huttenheim (1843), qui réutilise la tour-porche médiévale.
P. Adam, Histoire religieuse de Sélestat, Sélestat, III, 1975 ; Annuaire de la Société des Amis de la Bibliothèque de Sélestat, 1977, p. 10 ; Indicateur du patrimoine, Ancien arrondissement d’Erstein, Paris, 1984, p. 122 ; Images du patrimoine, Canton de Benfeld, Colmar, 1986, p. 8, p. 17, p. 25 ; D. Jarrassé, « Les synagogues de l’arrondissement de Sélestat », Annuaire de la Société des Amis de la Bibliothèque de Sélestat, 1991, p. 33-48.
Hubert Meyer (1998)