Poète satirique et auteur de pièces de théâtre, publiciste, (Pl) (★ Strasbourg 5.5.1877 † Strasbourg 1945).
Fils de Jean Jacques Eugène Rieffel, commerçant, et de Sophie Caroline Euler. I ∞ nov. 1904 à Mannheim Eugénie Frey. II ∞ 19.3.1921 à Strasbourg Joséphine Frédérique Kaufmann. Après des études, il s’orienta vers des activités de navigation et de commerce. Courtier en grains. Il participa, avant la Première Guerre mondiale, au renouveau du régionalisme et publia ses premiers recueils de poésies en alsacien. Dans la Bürgerzeitung paraissaient ses écrits en dialecte. Dès cette époque, il composa des pièces de théâtre. Ayant narré, en 1900, la malchance d’amis rameurs dans un poème intitulé Haniel, ceux-ci l’appelèrent sous ce mot qui devint son pseudonyme. Lors de la Grande Guerre il fut dénoncé comme germanophobe (deutschfeindlich) et assigné à résidence à Dantzig où se trouva également Hans Haug ©. Ce séjour l’amena à fixer ses mésaventures en vers qu’il publia en 1918 dans Schnäkkedänz, ouvrage illustré par Lolo Schott. Il ne cessa d’enrichir le répertoire du théâtre alsacien. Avant et après la Première Guerre mondiale il collabora au trimensuel politico-satirique de Henri Zislin ©, Dur’s Elsass. Dans le supplément dominical du Nouveau Journal de Strasbourg, Wucheblättel, ses écrits, rimés, signés Schnawwel Kät (le babillard) étaient très appréciés avant la Seconde Guerre mondiale pour son esprit satirique appliqué aux travers de l’époque dans le genre du Narrenschiff. Réfugié au Mans en 1939 ses derniers poèmes furent publiés en 1945 dans le Nouveau Journal.
Encyclopédie de l’Alsace, XI, p. 6447-6448.
† Alphonse Irjud et † Jean-Pierre Kintz (1998)