Compositeur de musique, (C) (★ Holleschau, République Tchèque, 1.12.1709 † Strasbourg 12.9.1789). En 1740, il entra au service du prince-abbé Anselme Reichlin de Melidegg au couvent bénédictin de Kempten, Bavière, en qualité de maître de chapelle adjoint. Il quitta cet emploi en 1747 pour se faire engager comme violoniste de l’orchestre du prince-électeur Karl Theodor à Mannheim. C’est dans cette ville qu’il s’acquit une grande renommée et se donna le titre de « Musicien et compositeur de la Chambre de SAS Électorale ». Pendant cette période, il écrivit une soixantaine de symphonies, son oratorio La depositione della croce di Jesu Christo et son ouvrage théorique Harmonische Belehrung oder gründliche Anweisungen zu der musikalischen Ton-Kunst und regulären Komposition. Le 24 avril 1769, il quitta Mannheim pour Strasbourg, appelé comme maître de chapelle de la cathédrale, dont l’orchestre, à ce moment, classé parmi les meilleurs de France, connut, sous sa direction, une véritable ère de gloire. Le 8 mai 1770, à l’occasion de la visite de l’archiduchesse Marie-Antoinette à Strasbourg, il dirigea les solennités musicales ainsi qu’une messe et un motet : Pulsantur tympani spécialement composés pour cette manifestation. Quatre années plus tard, il composa une œuvre importante pour la mort de Louis XV et, en 1778, le jeune Mozart assista à l’interprétation d’une messe de Richter. qu’il trouva fort jolie. En 1779, il écrivit un motet pour les obsèques de son ami, l’organiste Jean-Georges Rauch ©, et le 30 septembre ainsi que le 31 octobre 1781, il assuma la direction musicale des fêtes du centenaire de la réunion de Strasbourg à la France. En 1783, on lui adjoignit Ignace Pleyel © comme suppléant. Richter est considéré comme l’un des fondateurs de la forme du quatuor classique.
Il a créé de très nombreuses compositions énumérées par Fr.-X. Mathias, Thematischer Katalog der kirchenmusikalischen Werke von F. X. Richter, in H. Riemann, Leipzig, 1909 et dans Vogeleis, Quellen und Bausteine zu einer Geschichte der Musik und des Theaters im Elsass, Strasbourg, 1911, p. 671-680.
F.-X. Mathias, « Franz Xaver Richter, Kapellmeister am Strassburger Münster von 1769-1789 », Caecilia, 1907 et 1964-1966 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 571 ; Riemann, II, p. 501 ; Vogeleis, Quellen und Bausteine zu einer Geschichte der Musik und des Theaters im Elsass, Strasbourg, 1911, p. 671-680 ; La Vie en Alsace, octobre 1923 ; La musique en Alsace, p. 78-79, 134 et 450 (bibliographie) ; W. Gaessler, Die Sinfonien von Franz Xaver Richter und ihre Stellung in der vorklassischen Sinfonik, Munich, 1941 ; W. Barth, Die Messenkompositionen Franz Xaver Richters (1709-1789), Munich, 1953 ; H. Buchner, « Unbekannte Messen F. X. Richters », Musik und Altar, 1960, p. 17-20 ; E. Schmitt, « Franz Xaver Richter, Senior der Mannheimer Schule — der grosse strassburger Münsterkapellmeister », Caecilia, 1964-1966 ; E. Schmitt, « Das grosse Te Deum in D von Franx Xaver Richter auf den Strassburger Musikwochen », ibidem, 1965, p. 131-135 ; E. Schmitt, « Franz Xaver Richter in Ettal. Bericht über neueste Forschungsergebnisse und Bemühungen um Richters musikalisches Werk », ibidem, 1966, p. 172-175 ; R. Muller, Anthologie des compositeurs de musique d’Alsace, Strasbourg, 1970, p. 135-136 ; M. Lang, « Bibliographie de la musique en Alsace », La musique en Alsace, 1970, p. 450, passim ; J. Reutter, Studien zur Kirchenmusik, Franz Xaver Richter (1709-1789), 1993, 2 vol. Abondante discographie.
René Muller (1998)
