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RICHERT Xavier Augustin

Général, (C) (★ Saint-Ulrich 28.8.1879 † Dannemarie 17.1.1975).

Fils de Xavier Richert, laboureur, et d’Anne-Marie Liebert. Il fréquenta l’École militaire de Saint-Cyr (1899-1901). Il fut affecté à la Légion étrangère et participa à de nombreuses opérations dans le Sud-Oranais et le Maroc oriental. En 1911, il entra à l’École supérieure de Guerre et participa, en 1914, en qualité de capitaine à une première libération de Mulhouse. Il participa ensuite à la bataille de la Marne, fut blessé pendant les combats sur l’Aisne, puis gazé en Champagne. Affecté à la 63e division du général Andlauer, il prit part aux batailles de Verdun (1916-1917) avant de prendre, en février 1918, le commandement du 305e régiment de réserve. Après la guerre, il fut affecté à l’administration supérieure de la Sarre (Affaires politiques et administratives) et chargé de la direction d’un quotidien français de langue allemande Le nouveau Courrier de la Sarre. Il devint la cible de la contre-propagande allemande et le Quai d’Orsay lui confia des missions diplomatiques et militaires à Cologne, Hambourg, Berlin, Varsovie, Cracovie, Posnan, Budapest, Bratislava, Vienne et Munich. Il fut nommé « observateur officiel » en Bavière, tout en gardant son poste de chef de propagande en Sarre. Le 4 novembre 1921, il assista à une bagarre particulièrement violente au « Hofbräuhaus » de Munich après un discours d’Adolf Hitler. à la fin de sa vie, il se vantait d’avoir subventionné le Führer du nazisme bavarois. « Brûlé » par ses agissements clandestins, il fut affecté en 1923 à Colmar d’où il fut envoyé, en 1925, au Maroc où il contribua à chasser les « rebelles » d’Abd-El-Krim de la zone française. En 1926, il fut nommé lieutenant-colonel et prit part à l’assaut du repaire du Tichoukt qui lui assura la soumission des tribus du Tazu. En 1932, il s’empara, après de sanglants combats, du piton de Tazigzaout. En 1935, on lui confia le commandement de la brigade nord-africaine de Toul où il effectua des travaux pour la ligne Maginot. En 1936, il devint général de brigade et fut nommé commandant de la région de Fez. En 1939, il créa à Oran, la 86e division nord-africaine et fut affecté comme adjoint au préfet maritime de Bizerte en Tunisie, en vue d’organiser la défense des côtes. Directeur du Courrier du Maroc de 1948 à 1950. En 1964, il quitta définitivement sa résidence de Fez et revint à Saint-Ulrich dont il fut fait citoyen d’honneur le 28 août 1966. C’est le général Richert qui introduisit le képi blanc dans la Légion. Grand officier de la Légion d’honneur (1932).

Archives historiques de l’Armée, 5e série, dossier 636 ; Nos villages autrefois ; Carnet de famille ; L’Enfant célèbre (de Saint- Ulrich), 1991, p. 184-189.

† Alphonse Halter et René Muller (1998)