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REUBELL Jean-Jacques

Général, (C) (★ Colmar 12.8.1777 † Paris 24.1.1847).

Fils de Jean-François Reubell ©. ∞ I Bettina Paterson, originaire de Baltimore (USA), parente d’Elisa Patterson, première épouse du roi de Westphalie Jérôme Bonaparte. ∞ II Anne Esther Pascault († Paris 25.9.1828) ; 2 fils. Engagé à l’âge de 14 ans, en 1791, au 96e régiment d’Infanterie, ex-régiment de Royal-Nassau où son oncle Henri-Thomas Reubell © 3 servait alors comme major, le jeune Reubell devint sous-lieutenant dès le 23 avril 1792. Blessé devant Landau le 17 mai 1793, il fut nommé adjoint aux adjudants généraux le 25 juin 1793 et combattit aux armées du Rhin, du Nord, de Rhin et Moselle puis des Pyrénées-Orientales. Chef de bataillon le 24 nivôse an IV (14 janvier 1796), il fut envoyé une semaine plus tard avec le consul français à Cadix. Promu adjudant général, chef de brigade dans la 17e division à Paris, le 7 brumaire an VII (28 octobre 1798), il démissionna le 8 pluviôse an VIII (28 janvier 1800) et fut admis un peu plus tard au traitement de réforme. Il reprit du service le 2 floréal an X (22 avril 1802) comme adjudant général dans l’expédition du général Richepanse, et devint commandant des troupes de la Guadeloupe le 23 germinal an XI (18 avril 1803). De retour en Métropole, il fut affecté à la Grande Armée et devint aide-de-camp du maréchal Lefèbvre © le 6 septembre 1806, puis combattit en Pologne avant d’être autorisé à passer au service du royaume de Westphalie le 2 novembre 1807. Il y fut promu successivement général de brigade, le 8 décembre 1807, puis de division le 25 décembre 1808. Chef d’état-major des troupes westphaliennes pendant la campagne d’Autriche, il revint au service de l’armée française le 1er juillet 1809. Après un séjour en Amérique, Reubell fut réadmis au service par le régime de la Restauration le 26 février 1817 avec le grade de maréchal de camp, et devint commandant du département de la Haute-Saône le 22 octobre 1817. Mis en disponibilité le 1er janvier 1829, il reprit du service à l’État-Major général au début de la monarchie de Juillet, le 22 mars 1831. Du 8 juin 1835 au 25 janvier 1836, il fut mis à la disposition du gouverneur général d’Alger, puis revint en France où il fut admis à la retraite le 27 juin 1836 et s’établit à Paris. Chevalier de la Légion d’honneur, croix de Saint-Louis, grand cordon de l’ordre du roi de Westphalie.

Archives de l’Armée de Terre, Vincennes, dossier personnel ; R. Guyot, Documents biographiques sur J.-F. Reubell membre du Directoire exécutif (1747-1807), Paris-Nancy, 1911, p. 166 ; Revue alsacienne, 1887-1888, p. 203-204 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 551 ; Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux… 1792-1814, Paris, 1934, II,, p. 358-359 ; R. Perreau, « Huit généraux colmariens », Annuaire de la Société historique et littéraire de Colmar, 1959, p. 93 et 102-104 ; A. Bischoff, « Quelques notes sur la descendance de Jean-François Reubell », Mémoire colmarienne, n° 43, septembre 1991.

Jean-Marie Schmitt (1998)