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REFFYE Jean-Baptiste Auguste Philippe Dieudonné VERCFIERE de

Général, inventeur de la mitrailleuse, (C) (★ Strasbourg 30.7.1821 † Versailles 3.12.1880).

Fils de Jean-Baptiste François Reffye, propriétaire, officier de cavalerie, et de Marie-Louise Joséphine Mandheux. ∞ ? ; 4 fils. Entra à l’École polytechnique en 1841. Sous-lieutenant d’artillerie, élève à l’École d’application de Metz (1843). Lieutenant au 6e régiment d’Artillerie et de pontonniers, près du Rhin, le 1er octobre 1845. À cette époque, il se lia d’amitié dans les ateliers, avec les jeunes peintres strasbourgeois Haffner, Brion ©, Jundt, Lix, Schützenberger ©. À Paris en 1848, Reffye devint l’intime des peintres Gérôme et Toulmouche. Il peignit une série d’aquarelles représentant le plus souvent des scènes militaires. Affecté à Strasbourg au 5e régiment d’Artillerie en 1850. Désigné comme adjoint à la manufacture de Tulle en 1852, il s’y livra à des recherches. Capitaine en 1853, il était surtout attaché à l’étude des engins de guerre de l’antiquité, inspirant au peintre Brion son célèbre tableau représentant les Romains au siège d’une grande ville manœuvrant une catapulte ; il attira alors l’attention de Napoléon III ©. Inventa la mitrailleuse de 25 canons de 13 m/m (1868), et le canon dit de 7, auxquels l’autorité militaire donna son nom après les campagnes de 1870-1871. En 1858, adjoint au dépôt central de l’armement à Paris. Officier d’ordonnance de l’empereur, le 22 mai 1862, il fut attaché à l’atelier spécial de Meudon et soumit à l’empereur son modèle de canon de 7. Chef d’escadron en 1867. Lors de la bataille de Gravelotte, les 16-18 août, ses mitrailleuses causèrent de lourdes pertes aux assaillants. Le 21 octobre 1870, promu lieutenant-colonel, il fut nommé directeur des travaux de fabrication de la marine à Nantes (Indret) d’où sortirent plus de 300 mitrailleuses type Meudon, et 400 canons pour les armées de la Loire, du Nord et de l’Est. Directeur de l’atelier de construction de Tarbes en 1871. Colonel en 1873. Général de brigade le 8 janvier 1878, commanda l’artillerie du 18e corps à Tarbes. Victime d’un accident de cheval en 1879, fut mis en disponibilité pour raison de santé en 1880. Chevalier (15 août 1860), officier (28 décembre 1868) puis, commandeur de la Légion d’honneur (1872).

Service historique de l’Armée, Vincennes ; Archives municipales de Strasbourg, Fonds Hoffmann, état-civil; Revue Alsacienne,1880-1881, p. 97-106; Le général de Reffye, Paris, 1881 ; extraits L’Alsace-Lorraine et l’Armée française, 1894; J. Wirth, Les gloires militaires de l’Alsace, p. 250; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 915 (sous Verchère); Dictionnaire Larousse, 1930, p. VI-129 et VII-208 ; V. Moritz, Froeschwiller, 6 août 1870, 1970, p. 176, 312; G. Wagner, Wissembourg, Froeschwiller, 1870, 1970, p. 16, 22; R. Bongrand, 1870. Alsace, Metz, Sedan, 1970, p. 45, 60.

Yves Bonnel (1997)