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RAUTER Jacques Frédéric

Professeur de droit et député, (Pl) ( Strasbourg 27.6.1784 † Strasbourg 27.2.1854).

Fils de Jean Geoffroi Rauter, charpentier, et de Marie Dorothée Ottmann. ∞ I date inconnue; 1 fils Jean ( Strasbourg 1827 † 1876), juriste, juge au conseil de préfecture de la Seine, il se signala par ses opinions républicaines et fut révoqué sans compensation par le gouvernement de Mac Mahon en février 1874. ∞ II 3.1.1831 à Strasbourg Amélie Henriette Beysser ( Ribeauvillé 13 vendémiaire An VII), fille de Simon Beysser, propriétaire et de Marguerite Graf, veuve du professeur et poète Jean Georges Arnold © et tante du sculpteur Bartholdi ©. Après des études secondaires à Strasbourg, Rauter fit des études de droit à la faculté de sa ville natale, en devint docteur le 16 juillet 1812 et mena par la suite et parallèlement une carrière d’avocat (il devint bâtonnier de l’Ordre en 1826) et d’enseignant. Nommé professeur suppléant à la faculté de Droit le 8 décembre 1819, il devint titulaire de la chaire de procédure civile et de législation criminelle et doyen du 5 mai 1837 à son admission à la retraite, le 21 novembre 1851. Collaborateur de la Revue Wolowski et de la revue Foelix. Après la Révolution de 1830, il devint membre de la commission municipale, puis conseiller de préfecture (démission en 1831). Lors du premier anniversaire de la révolution de 1830 il présida le banquet « patriotique libéral ». En 1833 il refusa la charge d’adjoint au maire à laquelle il avait été nommé par le roi et, la même année, il fut candidat des républicains au Conseil général à Strasbourg-Ouest (sans succès). Le Courrier du Bas-Rhin l’accusa d’avoir abandonné l’opposition. En juin 1834, il fut candidat constitutionnel aux législatives et, de 1836 à 1837 il représenta la 2e circonscription de Strasbourg à la chambre des députés. Il adhéra au coup d’État du 2 décembre 1851. Il fut par ailleurs membre du directoire de la confession d’Augsbourg (1841-1848) et président de la commission de surveillance de l’École normale d’instituteurs. Officier de la Légion d’honneur (1851).

Cours de procédure civile française, fait à la Faculté de Strasbourg, 1834 ; Traité théorique et pratique du droit criminel français, 2 vol., 1836 ; J. Bonnecase, La Faculté de Droit de Strasbourg (an XII-1871), Toulouse, 1916, p. 190; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 506 ; Robert, dir., Dictionnaire des Parlementaires français comprenant tous les membres des Assemblées françaises et tous les ministres français 1789-1889, V, p. 94 ; F. Ponteil, L’opposition politique à Strasbourg sous la Monarchie de Juillet (1830-1848), 1932 (index); François Igersheim, Politique et administration dans le Bas-Rhin (1848-1870), Strasbourg, 1993 (index).

Léon Strauss et † Marcel Thomann (1997)