Skip to main content

PROESAMLE Jean Frédéric

Révolutionnaire, (Pl) (★ Strasbourg, 3.3.1762 † ? pas à Strasbourg).

Fils de Jean Frédéric Proesamle, baquetier, et de Marie Madeleine Buschart. Entré au Gymnase en 1769, puis à l’Université en 1776, il soutint une thèse de doctorat en philosophie (Panegyrin decenti gratiarum actione) en 1782 et fut licencié en droit en 1788. Il occupa alors une place de précepteur à Heilbronn chez le comte de Neipperg. Reçu membre correspondant de la Société des amis de la Constitution de Strasbourg le 24 février 1791, il revint à Strasbourg vers la fin de la même année, et fut admis à l’emploi de secrétaire du procureur-général-syndic du département du Bas-Rhin. Après la scission intervenue le 5 février 1792 à la Société des amis de la Constitution, comme presque tous les élus et employés de l’administration départementale, il s’affilia à la Société dite de l’Auditoire (modérée), mais rejoignit celle des Jacobins le 15 septembre 1792. Le 17 mai 1793 il s’enrôla au bataillon des volontaires de l’Union et se rendit avec lui en Vendée. Il y obtint le grade de sergent-major, mais fut mis en congé le 1er décembre 1793 pour infirmités. À son retour à Strasbourg, le représentant Bar le nomma substitut de l’agent national de la commune de Strasbourg le 16 ventôse II (6 mars 1794), poste dans lequel il fut maintenu après la fin de la Terreur par arrêté du 24 fructidor (10 septembre 1794) du représentant Foussedoire. Il fut cependant éliminé de cette fonction lors des opérations d’épuration effectuées par le représentant Bailly le 28 nivôse III (17 janvier 1795), mis en arrestation le 18 prairial III (7 avril 1795) par mesure de sûreté générale, comme ancien terroriste, et ne fut élargi que le 24 thermidor III (11 août 1795) sur intervention du représentant Georges Frédéric Dentzel ©. Il resta sans emploi, et lorsque le 22 vendémiaire IV (14 octobre 1795) le comité de législation de la Convention nationale lui attribua le poste de procureur de la commune de Strasbourg, en remplacement de Jean Frédéric Hermann ©, élu au Corps législatif, il refusa, « préférant à toutes les dignités possibles, la vie paisible et obscure que je mène ». En frimaire de la même année (décembre 1795), il accepta l’emploi de secrétaire de la commission du directoire exécutif près l’administration centrale du département du Bas-Rhin, et le 4 messidor V (22 juin 1797), il fut nommé commissaire du directoire exécutif près le tribunal correctionnel de l’arrondissement de Strasbourg, fonction qu’il occupa jusqu’au 21 messidor VIII (10 juillet 1800). En l’an IX, il fut rédacteur à l’éphémère journal Chronik der Franken, et en l’an XII, employé dans les bureaux de la préfecture du Bas-Rhin. On perd ensuite sa trace. Il laissa quelques écrits polémiques, inventoriés par Sitzmann.

Archives nationales, F7 4568, doss. 6 (B.-Rhin) ; Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, Ms 1114, M 40 551, 22 ; Archives municipales de Strasbourg, registres paroissiaux Saint-Nicolas et Saint-Pierre-le-Vieux prot., état-civil ; RAM (Registres de l’Administration municipale), 201 et 216, RAM 245bis à 247, Cons. Mal 39 et 92, Div. II-473/2726, p. 411 ; W. Westphal, Matricula Scholae Argentoratensis, II ; Knod, Die alten Matrikeln der Universität Strassburg, 1621 bis 1793, I, p. 120, 450, 512, 582 ; E. Barth, Notices biographiques sur les hommes de la Révolution…, 1885, p. 432 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 469 ; J. Ritter, « Le huitième bataillon de volontaires du Bas-Rhin, dit le bataillon de l’Union, un bataillon sans-culotte pour la Vendée », Révolution française 1988-1989, Actes du 113e et 114e congrès national des Sociétés savantes, Paris, 1991.

Claude Betzinger (1997)