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OESINGER François Daniel I

Maître de forge (★ 4.7.1731 † Strasbourg 9.12.1790). Fils de François Oesinger et de Madeleine Frederici, petit-fils de l’ammeistre Jean Frédéric Oesinger (★ 1658 † 1737) et d’Einbetha Reisseissen. ∞ 18.6.1760 à Strasbourg Caroline Greuhm (★ 1741 † 1797), fille de Jean Henri Greuhm et d’Agnès Frederici; 3 enfants: 2 fils © 2 et 3 et 1 fille. Après des études au Gymnase, il fut destiné par son père au monde des affaires. Dans un premier temps il fut administrateur, avec Louis Antoine Gau, de la manufacture d’armes blanches de Klingenthal et développa en même temps les deux martinets sur cuivre achetés par son père dès 1737. Homme d’avant-garde, il modernisa son entreprise qui occupait environ 60 ouvriers, par de nouveaux fourneaux qui économisèrent un tiers de bois et permirent un meilleur rendement pour la fabrication de cuves de cuivre rouge. C’est lui qui fournit en 1765, après l’incendie de la cathédrale de Strasbourg, les 38354 livres de cuivre qui remplacèrent le plomb de la toiture. Avant l’installation de la franc-maçonnerie à Strasbourg, il fut initié, vers 1750, à la loge lyonnaise la Concorde qu’il quitta pour rejoindre Strasbourg en 1755. Son certificat de départ, mentionne qu’il fréquentait également en visiteur la loge bordelaise «L’amitié allemande». Il s’éleva contre les taxes et douanes intérieures pour l’importation du cuivre rouge qui menaçaient la survie de son entreprise et s’adressa au baron de Dietrich © pour intercéder auprès du roi en sa faveur. Amateur d’art, il avait une prédilection pour les faïences strasbourgeoises Hannong. Et lors des difficultés de cette manufacture, il avança à Joseph Hannong une forte somme d’argent que celui-ci ne put pas lui rendre, mais qu’il remplaça par de la vaisselle pour tout solde. En 1787, sa manufacture reçut la visite de Michel Stroganoff. Ce récit de voyage donne de précieux renseignements sur le fonctionnement de l’entreprise. Il fit construire à Klingenthal la résidence d’été le «Bachscheid» qui fut habitée jusqu’au début du XXes. par ses descendants.

Christian Wolff (1996)