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OERTEL Jean Henri

Orfèvre (Silberarbeiter), (Pl) (★ Berlin 3.10.1717 † Strasbourg 3 vendémaire an V = 24.9.1796). Fils de Jean Georges Oertel, orfèvre. ∞ I 25.6.1749 à Strasbourg (Temple-Neuf) Marie Salomé Schaumann († Strasbourg, Temple-Neuf, 26.1.1750), fille de Jean Henri Schaumann, orfèvre et membre du Petit Sénat, ∞ II 26.1.1752 à Strasbourg (Saint-Thomas) Marguerite Salomé (ou Suzanne Marguerite) Graetel († Strasbourg, Temple-Neuf, 10.10.1790), fille de Jean Daniel Graetel, commerçant, et de Marie Madeleine Buck. On ignore la date précise de l’arrivée d’Oertel à Strasbourg. Le 17 décembre 1748 il demanda l’autorisation d’exécuter le chef d’œuvre, ce qui lui fut accordé à condition de prouver qu’il avait travaillé quatre années sur place après le tour de compagnonnage (Muthzeit), de produire un certificat de promesse de mariage avec une fille de maître orfèvre et de payer quatre livres de taxe d’admission au chef d’œuvre (Archives municipales de Strasbourg, corporation de l’Échasse, t.6, f° 56). Le 28 février 1749, Oertel présenta son chef d’œuvre et fut reçu maître (ibidem, f° 60). Le 18 septembre 1749, il fut reçu membre de la corporation des Orfèvres (Leibzünftiger) (ibidem, f° 67). En 1768, Oertel exerça les fonctions de chef de tribu (Zunftmeister), celles d’échevin (Schöffel) en 1769 et 1782 et de juge au tribunal corporatif (Zunftgericht) de 1783 à 1785. Oertel fut en outre membre du Grand Sénat en 1787 et en 1788. Parmi les œuvres encore conservées d’Oertel, il y a lieu de citer au Musée des Arts décoratifs de Strasbourg: un chandelier de forme dite «trompette», une pince à sucre ciselée et ajourée, une cuiller en argent au chiffre GR, les dessins d’une terrine signée Berlin 22 août 1782 et d’une pendule datée de 1783; au Musée des Arts décoratifs de Paris: une écuelle à bouillon et son plateau ainsi que six gobelets cylindro-coniques à bord supérieur évasé et mouluré (legs J.-J. Reubell, 1933). Son fils, également prénommé Jean Henri († Strasbourg 9 janvier 1813), semble avoir été associé avec son beau-frère Jean Frédéric Boden, orfèvre, natif de Braunschweig, fils de Georges Geoffroy Boden, orfèvre, et de Catherine Dorothée Schachter, venu à Strasbourg en 1795, où il épousa le 17 septembre 1795 Marguerite Salomé Oertel (★ Strasbourg 13 mars 1766). Boden serait l’auteur de la masse (Amtsstab) du recteur de l’Université de Strasbourg selon le catalogue de l’exposition d’orfèvrerie d’août 1914, p.59.
Archives municipales de Strasbourg: Zunftbüchlein 1779-1781, 1784-1787; procès-verbaux de la tribu de l’Échasse, t.6; Katalog der Ausstellung alte undneue Strassburger Goldschmiedearbeiten, Strasbourg, 1914, p.53, 55 et suiv., 58 et suiv.; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, XXV, 1931, p.571; J. Hatt, Liste des membres du Grand Sénat, Strasbourg, 1963, p.387-388; Le siècle d’or de l’orfèvrerie de Strasbourg, exposition… à Paris chez Jacques Kugel du 10 au 31 octobre 1964, p.64-65; H. Haug, L’orfèvrerie de Strasbourg dans les collections publiques françaises, Paris, 1978 (voir table III des poinçons et les n°106-108); Encyclopédie de l’Alsace, IX, 1984, p.5659; G. Mabille, Orfèvrerie française des XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles. Catalogue raisonné des collections du Musée des Arts décoratifs et du Musée Nissim de Camondo, Paris, 1984, p.211-212.

† François-Joseph Fuchs (1996)