Pionnier de la géologie africaine (★ Mulhouse 3.12.1909 † Paris 4.12.1994). Fils de Jules Obermuller et de Berthe Lauer. Après l’École de Chimie de Mulhouse, il étudia la géologie à l’Université de Strasbourg d’où il sortit en 1931 licencié ès sciences et ingénieur géologue. Il travailla d’abord pour la ville de Mulhouse pour des études hydrogéologiques et décida ensuite de partir outre-mer. Il gagna Dakar fin 1934 et fut chargé d’établir la carte géologique au 1/500 000e de la région forestière de la Guinée au Sud du 10e parallèle (carte Kissidougou Ouest et Est, carte Tinzou). Il lui fallut établir un fond topographique, lever la carte géologique et, en plus, faire la prospection en particulier pour l’or et le diamant; le tout se fit à pied avec l’aide d’une vingtaine de porteurs par étapes journalières de 10 à 30 kilomètres. Évacué sanitaire de Dakar à Alger fin 1940, il y passa en 1941 une thèse de doctorat ès Sciences honorée par un prix de l’Académie des Sciences. Rentré en France fin 1944 après avoir achevé la mise au net de ses cartes, il devint, en 1945, géologue du Service des mines du ministère de la France d’outre-mer et accomplit de nombreuses missions pour visiter et conseiller ses collègues débutants ou déjà expérimentés, en se préoccupant de leurs moyens de travail et des conditions de vie de leurs familles; il alla même sur l’îlot Clipperton; il assura aussi une formation de géologie et de prospection minière à l’École des Mines d’Alès; il participa aux projets d’organisation commune des recherches géologiques outre-mer. Les indépendances et les nouveaux statuts des pays demeurés territoires d’outre-mer entraînèrent une réorganisation de la participation aux travaux géologiques. Il continua, du ministère de l’Industrie, auquel le service fut rattaché, ses voyages. Tout au longde sa carrière Obermuller contribua à la vie géologique internationale, à Paris ou lors de réunions et de voyages dans les divers continents, à l’association des services géologiques africains, au comité de coopération technique en Afrique, au sud du Sahara, lors des sessions du Congrès géologique international, ou à la commission des Nations-Unies pour l’Extrême Orient.
Notice nécrologique, Bulletin de l’Association amicale des anciens élèves de l’Ecole nationale supérieure de chimie de Mulhouse.
A.G. Obermuller, «Contribution à l’étude géologique de l’île Clipperton (Polynésie française)». Recherche géologique et minérale en Polynésie française, Paris, p.46-60; P. Legoux, A. Marelle, «A. Obermuller, Difficultés d’un géologue inexpérimenté débutant en A.O.F», Les mines et la recherche minière en Afrique occidentale française, ouvrage collectif, 1991; Description pétrographique et étude géologique de la région forestière de la Guinée française, Bulletin n°5, Direction des mines de l’A.O.F., 1941.
André Marelle (2006)