Journaliste, poète, (C) (★ Strasbourg 26.8.1894 † Strasbourg 28.1.1934). Fils de Jean Philippe Oberlé, voyageur de commerce et propriétaire, originaire de Rhinau, et de Mathilde Joséphine Breyer, de Bernardswiller ∞ 9.7.1927 à Strasbourg Éleonore Eugénie Fleck, fille de Jean Fleck, architecte. Après des études d’instituteur, il fut mobilisé dans l’armée allemande de 1914 à 1918 et finit la guerre comme lieutenant d’artillerie. Après la guerre, il fut instituteur à La Broque, lllkirch-Graffenstaden, Strasbourg. Il écrivait en allemand et en dialecte des poésies, des pièces de théâtre et des opérettes (mis en musique par Aloys Braun ©). Il fonda et dirigea un «ensemble d’opérettes alsaciennes». Il publia des poésies et des contes dans les Strassburger Neueste Nachrichten et dans le quotidien socialiste Freie Presse. Exclu du parti socialiste en mai 1924, selon l’inspecteur de police Becker ©, il se serait alors tourné vers le parti communiste. Mais il se rattacha plutôt à la mouvance autonomiste. Il collabora à partir de 1925 au journal autonomiste Die Zukunft, au Meiselocker et à la Revue scolaire d’Alsace et de Lorraine. Il fut secrétaire de l’Eiserne-Mann-Gruppe et rédacteur de la revue bimensuelle Der Eiserne Mann (1924-1926). À la veille de son décès, il venait de subir avec succès à Paris les épreuves du certificat d’aptitude à l’enseignement dans les classes de perfectionnement. Joseph Rossé ©, président du groupement professionnel des instituteurs, assista à ses obsèques.
D’r Lüser, Elsässischi Gedichte üs guete un bese Stunde, Strasbourg, 1919; D’Wihnachtsglocke. Schaustück, Colmar, 1920; ‘s Polettel, opérette, Strasbourg, 1921; Süzi, ‘sZiginermaidel, Singspiel, Strasbourg, 1921; Der elsässische Dialekt und seine musikalische Bearbeitung, Strasbourg, 1923; D’r Wynachtsgeijer, e Wyhnachtsstueck in 2 Akte, Rouffach,1924; Erika, Gedichte, Strasbourg, 1925; Elsässische Heimat, Strasbourg, 1928; Du und Ich. Lider der Liebe und des Leids, Strasbourg, 1932; D’r Brandstifter, Schauspiel, Strasbourg-Mulhouse, s.d. Nombreux poèmes publiés dans Die Neue Welt, Der Elsässer Kurier, Der Sonntag, La Maison de Socrate.
Archives départementales du Bas-Rhin, 98 AL 638 (H I 18); L.-E. Schaeffer, Blöuj-Wiss-Rot, Eine Sammlung neuer elsässischer Dialektgedichte aus den Tagender Befreiung, Strasbourg 1919, p.80-95; Elsassland n°2/3,1925; Le Nouvel Alsacien du 30.1.1954; F. Klee, «Philippe Émile Oberlé, Lehrerund Heimatdichter», Cercle René Schickeié, Rundbrief n°3, Strasbourg, 1971; G. Holderith, Poètes et prosateurs d’Alsace, Strasbourg, 1978, p.287; A. Finck, Die Eiserne-Mann-Gruppe, Verwurzelung und Weltbürgertum, Kehl, 1980, p.21; Encyclopédie de l’Alsace, IX, 1984, p.5608.
Léon Strauss (1996)
