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NIESSEN François-Xavier

Professeur, fondateur du Souvenir français et président de la Société de prévoyance et de secours mutuel des Alsaciens-Lorrains, (C) (★ Sarre-Union 9.10.1846 † Neuilly-sur-Seine 29.12.1919). Fils de François-Guillaume Niessen, sellier, et de Marie-Élisabeth Antoni. ∞ 12.7.1873 à Neuilly-sur-Seine Catherine Schneider (★ Metz 13.7.1849); 2 enfants. Prématurément orphelin, Niessen fut recueilli par son oncle maternel, François-Xavier Antoni, domicilié à Lorentzen, qui lui fit faire des études au collège Saint-Augustin de Bitche. Professeur au collège Sainte-Croix à Neuilly-sur-Seine, puis professeur privé, il fonda en 1873 la Société de prévoyance et de secours mutuel des Alsaciens-Lorrains placée sous la présidence de François de Wendel, député de Meurthe-et-Moselle, et en assura le secrétariat général jusqu’en 1917. Ému du sort des sépultures des soldats hâtivement implantées à travers la campagne après la guerre de 1870-1871, il fit adopter en 1887, en la mairie de Neuilly-sur-Seine, son projet d’Association nationale du «Souvenir français» reconnu par les autorités françaises le 7 mars 1888, et en assura la charge de secrétaire général jusqu’à sa mort. Il parcourut inlassablement la France et, en 1905, l’Algérie pour susciter des comités locaux et inaugurer des monuments afin de perpétuer la mémoire des soldats tombés au champ d’honneur. En raison de son activité patriotique, Niessen fut déclaré indésirable en Alsace-Lorraine par décision du Ministerium für Elsass-Lothringen du 7 août 1896. Soutenu par Jean-Paul Jean, premier président du Souvenir français et futur député de la Moselle (1919-1924), il réussit à former un comité à la mairie de Noisseville le 13 janvier 1907 en vue de l’inauguration officielle d’un monument national à la mémoire des défenseurs de 1870 sur le plateau de Noisseville (Moselle), monument inauguré le 4 octobre 1908. En tant que représentant du gouvernement français, Niessen se rendit également, le 17 octobre 1909, à Wissembourg pour assister à l’inauguration du monument du Geisberg que les Allemands dynamitèrent en 1940, mais qui fut reconstruit en 1956 grâce à une souscription nationale et inauguré le13 novembre 1960.
Le Monument français de Wissembourg, publié par les soins du comité de l’œuvre, Strasbourg, 1910; Revue du Souvenir français en Lorraine et en Alsace, Metz, 1910; Le Messager d’Alsace-Lorraine, 1910, p.155; Revue du Souvenir français en Alsace-Lorraine, Metz, 1911; J.-P. Jean, Le Souvenir alsacien-lorrain, son origine, son activité, sa mort, Metz, 1913; idem, Lorraine et Alsace, Nancy, 1922; idem, Le livre d’or du Souvenir français, Metz, 1929; D. Lutz, «L’accident du dirigeable Pilatre de Rozier, 23-24 février 1917», Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 110, 1980, n°1, p.27-29; Souvenir français, n°378, 1985 et n°386, 1987; Échos et images. Bulletin municipal de Sarre-Union, 1987; Dernières Nouvelles d’Alsace (Sarre-Union) des 7, 12, 14, et 16.10.1990; J.-L.Wilbert, R. Ratineau, «La fin tragique du dirigeable Pilatre de Rozier à Voellerdingen», Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, n°4, 1992, p.28, 32 et annexe; A. Debra et J.-L. Wilbert, «François-Xavier Niessen, fondateur du Souvenir français», idem, n°1, (série Petits cahiers d’histoire locale), Saverne, 1992.
Buste en bronze à la mairie de Sarre-Union, offert en 1926 par M. Derdinger, dernier président de la société de prévoyance.

Yves Bonnel, Auguste Debra, Jean-Louis Wilbert (1996)