Médecin praticien, lecteur à la faculté de Médecine, (Pl) (★ Gelnhausen, Hesse, vers 1676 † Strasbourg 30.11.1720). Fils de Johann Philipp Nenter, recteur du Gymnase de Gelnhausen. ∞ Anne Marie Bitsch. Après avoir étudié la médecine dans plusieurs universités germaniques, Nenter s’immatricula à la faculté de Strasbourg le 25 mars 1702, et soutint une dissertation inaugurale De Vesicatorum usu le 16 octobre 1704. Promu docteur le 23 novembre 1704, il avait acquis le droit de bourgeoisie à titre gratuit le 5 septembre de la même année et s’affilia à la corporation des charpentiers. Ayant acquis rapidement une grande réputation comme praticien, il présenta une supplique en vue de l’attribution de la chaire de physique vacante à la faculté de Philosophie. La requête fut refusée lors de l’assemblée solennelle du Conseil universitaire du 8 mai 1708 qui attribua la fonction à Jean Boeckler ©. Considéré à tort par certains biographes comme professeur à la faculté de Médecine, Nenter dispensa en fait des leçons privées, avec un succès considérable. C’est à ce titre qu’il doit être considéré comme l’initiateur à Strasbourg du système doctrinal de Georg Ernst Stahl (1660-1734). En opposition avec le système du dynamisme mécaniste, professé également à la jeune Université de Halle par Johann Friedrich Hoffmann (1660-1742), l’ «animisme» de Stahl considérait l’âme comme principe suprême, générateur et conservateur de lavie; dans la maladie, le médecin doit prêter une main secourable au défaut de résistance de la force vitale. Parmi les élèves de Nenter, qui accédèrent au professorat, on peut citer: J.-J.Saltzmann © qui a laissé un manuscrit In Nenteri Praxin specialem, G.-H. Eisenmann © et surtout J.-J. Sachs © qui fut lui-même un continuateur de l’enseignement stahlien.
De usu physicae, Strasbourg, 1707; Specimina commentarii in Danielis Ludovici Pharmacopeam modemo saeculo applicandam ubi omnia notis fontis immédiate subjectis ita illustrantur, ut fontus licet utorque novissimo levi negotio a Tyronibus intelligi, Strasbourg, 1708; De statu medicinae hodiernae, Strasbourg, 1713; Theoria hominis sani sive physiologia medica, Stahliipotissimum…, Strasbourg, 1714, 2e éd. 1723; Fundamenta medicinae theoretico-practica secundum…, Strasbourg, 1718-1721; Georg Philipp Nenteris Bericht von der Alchemie, darinnen von der selben Ursprung, Fortsetzung zum Druck befördert durch Frid. Roth. Scholtzen, Nuremberg, 1727.
Archives municipales de Strasbourg, 4e livre de bourgeoisie 1704, p.753; Archives du Chapitre de Saint-Thomas, déposées aux Archives municipales de Strasbourg, 385 (Acta rectorales), séance du 8 mai 1708; V. Stoeber et G.Tourdes, Topographie médicale, Description du département du Bas-Rhin, II, Strasbourg, 1860, p.64, 80-81; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t.2, 1910, p.361; Knod, Die alten Matrikeln der Universität Strassburg, 1621 bis 1793, II, p.32 et 148; Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890, p.172; E.Wickersheimer, Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France, XLVII, Strasbourg-Paris, 1923, p.595.
Théodore Vetter (1996)