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NAPOLÉON III, Charles Louis Napoléon BONAPARTE

Empereur des Français, (C) (★ Paris 20.4.1808 † Chislehurst, Angleterre, 9.1.1873). Fils de Louis Bonaparte (1778-1846), roi de Hollande, frère puîné de Napoléon Ier ©, et de Hortense de Beauharnais (1783-1837), fille de Joséphine de La Pagerie et du général de Beauharnais. ∞ 30.1.1853 à Paris Eugénie de Montijo, comtesse de Teba. Les relations entre Napoléon et l’Alsace furent multiples et diverses. Avec quelques fidèles, il tenta le 30 octobre 1836 de renverser le régime de Louis-Philippe. Ce fut l’échec et le prince fut mis en état d’arrestation. Président de la République depuis 1848, il visita Strasbourg, Colmar et Mulhouse au mois d’août 1850. Ayant renversé la République en décembre 1851, il entreprit une série de voyages en province pour préparer l’opinion publique au rétablissement de l’Empire. L’inauguration de la ligne de chemin de fer de Paris à Strasbourg fut l’occasion de revenir en Alsace en juillet 1852. Les républicains notèrent qu’à cette occasion on entendit crier «Vive l’Empereur!» pour la première fois en France. A l’époque du Second Empire, Napoléon III traversa l’Alsace ou y revint. Sachant l’allemand, il s’adressait aisément à ceux de la province qui maîtrisaient mal la langue nationale. On peut signaler le passage de l’empereur à Strasbourg dans son voyage à Stuttgart en septembre 1857. Avec l’impératrice, il visita Strasbourg au mois d’août en 1865 et en 1867. Des Alsaciens eurent des liens étroits avec la cour. Sophie Mélanie de Bussière © qui épousa le comte de Pourtalès devint dame d’honneur de l’impératrice Eugénie. Chaudement recommandée par la grande-duchesse de Bade, tante de Napoléon III, François Zorn de Bulach © fut nommé chambellan de l’empereur en 1857. Le mulhousien Jean Dollfus seconda activement Michel Chevalier dans les négociations avec Richard Cobden aboutissant au traité de commerce anglo-français de 1860.
Archives départementales du Bas-Rhin, III M 184,190,191; V. Duruy, Histoire populaire contemporaine de la France, 4 volumes, Paris, 1864-1865, chapitre 16, p.338-342: compte-rendu du voyage du président à Strasbourg en 1852; E. Véron, Les institutions ouvrières de Mulhouse et des environs, Paris, 1866; de Malartic, Le siège de Strasbourg pendant la campagne de 1870, s.l., 1872; Ch. Staehling, Histoire contemporaine de Strasbourg et de l’Alsace, 1ère partie 1830-1852, 2e partie 1853-1872, Nancy, 1884-1887; P. Muller, La Révolution de 1848 en Alsace, Paris-Mulhouse, 1912; F. Ponteil, L’opposition politique à Strasbourg sous la Monarchie de Juillet, Colmar, 1932; P. Dollinger (dir.), Documents de l’histoire de l’Alsace, Toulouse, 1972, p.377-379; Histoire de Strasbourg des origines à nos jours, sous la dir. de G. Livet et F. Rapp, Strasbourg, 1980-1982, IV, 1982; B. Vogler, «Le soulèvement manqué de Strasbourg le 30 octobre 1836», Annuaire de l’Association alsacienne pour la conservation des monuments napoléoniens, 1987; F. Igersheim, Noblesse, notabilité, suffrage et pouvoirs dans le Bas-Rhin 1848-1870, à travers la carrière politique de François Zorn de Bulach, thèse de doctorat,Strasbourg, 1992; idem, Politique et administration dans le Bas-Rhin 1848-1870, Strasbourg, 1993; R. Grossmann, Comtesse de Pourtalès. Une cour française dans l’Alsace impériale 1836-1870-1914, Strasbourg, 1995.
Yves Bonnel et † Jean-Pierre Kintz (1996)