Industriel, (Pr), (★ Mulhouse 20.9.1893 † Châtellerault 18.3.1944). Célibataire.
Fils de Léon Mieg, manufacturier, et de Marguerite Dollfus. Ingénieur diplômé du Polytechnicum de Zurich, Mieg prit en 1918 la succession de son père comme gérant de l’entreprise mulhousienne Charles Mieg et Cie. Très intéressé par les innovations et les méthodes américaines, il fit plusieurs voyages aux États-Unis dans les années vingt. Il fut le co-fondateur en 1936 et le président du Syndicat des filateurs et tisseurs de coton d’Alsace. Il fut également administrateur de la SACM depuis 1933 et du CIAL. Officier d’ordonnance de l’amiral Abrial en 1940, il fut fait prisonnier puis, libéré comme alsacien, il dirigea sous l’occupation le Comité d’organisation de la filature de coton, présida la commission des questions financières et fiscales de l’Union textile et siégea au Centre national du commerce extérieur. Il disparut, victime d’un déraillement du train Paris-Bordeaux provoqué par un sabotage de la Résistance (d’après la famille, le train de voyageurs serait passé avant le train militaire visé par l’attentat). Il était pour Bernard Thierry-Mieg © le dernier « grand bourgeois de Mulhouse » et pour Jacques-Henry Gros © « l’espoir du textile alsacien ».
P. Mieg, Histoire généalogique de la famille Mieg, 1395-1934, Mulhouse, 1934, p. 208; Mémoires inédites de B. Thierry-Mieg, fonds J.H. Gros, CERARE 93 A 2341 ; Entretien avec J.-H. Gros; F. Bernard, L’Alsacienne de constructions mécaniques des origines à 1965, p. 441.
Nicolas Stoskopf (2006)