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MEYER Bernard

Inventeur, (C) (★ Uffholtz 29.4.1830 † Malzeville, Meurthe-et-Moselle, 25.7.1884).

Fils de Jacques Meyer., vigneron, et de Marie-Anne Burger. ∞ 17.12.1872 à Paris Glossinde Decharme, (C) (★ Metz 17.7.1835 † Malzeville 1.9.1912), fille de Nicolas Decharme et de Joséphine Haumont. Issu d’une famille de cloutiers suisses de Welschenrohr venus dans la principauté de Murbach et à Uffholtz au XVIIe siècle. École communale puis École normale à Colmar. D’abord instituteur à Soultzbach-les-Bains et Voegtlinshoffen. À la suite d’un concours de surnuméraire, il entra en 1858 dans l’administration télégraphes à Mulhouse, puis à Paris (1859-1864). Là, il eut l’idée d’un récepteur télégraphique utilisant, comme moyen inscripteur, un rouleau portant en relief une hélice à pas très ouvert. Convenablement encrée, cette hélice traçait selon les signaux reçus, des lignes plus ou moins longues sur la surface d’un rouleau de papier. Ces lignes jointives, s’ajoutant les unes au-dessus des autres, reproduisaient le message original (écriture, dessin, etc… ). Cette prospection par lignes nous est maintenant familière grâce à nos écrans de télévision. Il revint à Mulhouse en 1864 et déposa le 27 juillet 1865 un brevet d’invention pour un « appareil de télégraphie automato-autographique ». Ce système de transmission autographique fut mis en service entre Paris-Lyon et Marseille-Bordeaux. Muté à Plombières-les-Bains, Vosges, Meyer fut présenté à l’empereur Napoléon III et fait chevalier de la Légion d’honneur en 1869. Employant encore son hélice imprimante, il mit au point des installations télégraphiques permettant de transmettre quasi simultanément quatre signaux Morse, au lieu d’un, sur un seul fil. Il s’agissait d’une des premières réalisations de télégraphie multiple dont les développements ultérieurs furent importants. Ses installations furent en service en France, entre Paris et Lyon dès 1872, en Suisse, en Autriche, en Allemagne et en Italie. Il reçut les plus hautes distinctions dans ces pays. En 1884, il perfectionna les procédés existants de transmission automatique utilisant la bande perforée, en faisant construire des appareils perforateurs et lecteurs originaux, ce qui améliora sensiblement la rapidité de transmission des nouvelles sans altération. Il abandonna au gouvernement français tous les droits de ses brevets. Ses appareils sont exposés au Conservatoire national des arts et métiers à Paris.

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 294; Th. Meyer, D. Ingold, Bernard Meyer, télégraphiste et inventeur né à Uffholtz 1830-1884, Uffholtz, 1984, brochure non paginée (avec portrait, illustrations et bibliographie complète); Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 5092; L’Alsace  du 28. 7., des 4 et 10. 9. 1984; Dernières Nouvelles d’Alsace du 13. 3., du 27. 7. et 15. 9. 1984; Le Nouvel Alsacien des 25. 7. et 1. 9. 1984.

Paul Charbon et Tharcisse Meyer (1995)