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MESSIMY Adolphe Marie

Homme politique et officier général (★ Lyon 31.7.1869 † Charnoz, Ain, 1.9.1935.

Fils de Charles Paul Léon Messimy, notaire, et de Marie Anne Girodon. ∞ II 1923 Marie-Louise Viallar ; 2 enfants. Sorti de Saint-Cyr en 1889. Capitaine à l’état-major du 14e corps d’armée en 1897, il interrompit sa carrière militaire pour celle de la politique. Il devint alors publiciste, collaborant à plusieurs journaux, notamment au Temps, où ses articles sur les questions militaires furent très remarqués. En 1902, il se présenta aux élections législatives à Paris et fut élu au deuxième tour député de la Seine. Ministre des Colonies du 2 mars au 27 juin 1911 et ministre de la Guerre du 27 juin 1911 au 25 août 1914. Le 26 août, il quitta ses fonctions de ministre pour prendre part à la guerre contre l’Allemagne. Il servit d’abord à l’état-major du 14e corps d’armée comme chef du 2e bureau, puis comme lieutenant-colonel commandant du 229e régiment d’Infanterie, le 12 janvier 1915, et fut mis ensuite à la disposition du commandant de la 3e brigade de Chasseurs alpins engagés sur le front de l’Alsace. Blessé à la tête de son groupe dans les Vosges, il reprit du service comme colonel commandant de la 6e brigade de Chasseurs à pied le 22 juillet 1916. Adjoint au général commandant la 46e division le 20 novembre 1916, il fut promu général de brigade le 11 septembre 1917 et commanda comme tel la 213e brigade d’infanterie, puis la 162e division d’infanterie. Remis à la dis- position du ministre de la Guerre, renvoyé dans ses foyers le 15 janvier 1919 et placé dans la section de réserve le 8 octobre 1923. Au terme des hostilités, il obtint huit citations, dont six à l’ordre de l’Armée et la croix de commandeur de la Légion d’honneur le 6 juin 1920. Mais comme il l’a dit lui-même, « sa plus belle récompense fut celle d’avoir pu, en novembre 1918, entrer à la tête des troupes françaises dans Colmar libérée et vivre en Alsace reconquise les jours inoubliables de l’Armistice.» Dès la fin de la guerre, il reprit ses activités politiques ; il subit un échec lors des élections législatives en novembre 1919, mais fut élu sénateur le 10 mai 1923. Le nom du général Messimy a été attribué de son vivant à une rue de Colmar.

Il a laissé quelques ouvrages: La paix armée, la France peut en alléger le poids, 1905 ; Considérations générales sur l’organisation de l’Armée, 1907 ; L’Armée et ses cadres, 1909.

Archives historiques de l’Armée, IVe série, dossier 36 ; Jolly, dir., Dictionnaire des Parlementaires français 1889-1940,  VII, 1973, p. 2444.

† Alphonse Halter (1995)