Juriste, traducteur, (P) (★ Strasbourg vers 1595 † Heilbronn 1635).
Fils de Paul Messerschmid, greffier à Strasbourg. Il aurait été vers 1622 au service de Georg Friedrich von Baden-Durlach en tant que Cantzlist. Ensuite, il fut conseiller et procureur de justice de la ville de Heilbronn, jusqu’à sa mort. Messerschmid poursuivit la tradition littéraire satirique du Rhin supérieur dans l’esprit d’Erasme de Rotterdam © et de Johann Fischart ©, en publiant la traduction de deux œuvres de l’Italien Antonio Maria Spelta (La Saggia Pazzia, La dilettevole Pazzia) sous le titre : Sapiens stultitia. Die Kluge Narrheit, Strasbourg, 1615. Un second ouvrage satirique, Von Desz Esels Adel. Und der Saw Triumph, s.l., 1617, est en grande partie la traduction de La nobiltà dell’asino Attabalippa dal Peru d’Adriano Banchieri ; selon la tradition du panégyrique ironique, Messerschmid y vante les mérites de l’âne idiot. Son ouvrage Spital Unheylsamer Narren unnd Närinnen, Strasbourg, 1618, est également une traduction de Tomaso Garzoni, L’Hospidale de’ pazzi incurabili. Le Historischer Blumengarten revêt par contre un caractère didactique et traite dans des dialogues des sujets ayant trait à la philosophie morale et à la géographie. À la fin de sa vie, il publia une série d’apophtegmes de l’Antiquité (surtout Tacite): Insigniores Aphorismi : Erlesene Kriegs= und Regenten Regulen, Heilbronn, 1633. L’attribution d’autres œuvres anonymes demeure incertaine. Messerschmid faisait des traductions très libres et élargissait souvent ses sources.
Pas de mention dans les registres paroissiaux de Strasbourg mais des lacunes sont à signaler dans ces registres ; K. Gœdecke, Grundriss zur Geschichte der deutschen Dichtung, II, Dresde, 1886, p. 585; Allgemeine deutsche Biographie, XXI, 1885, p. 499; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 283; C. von Faber du Faur, German Baroque Literature, II, 1958, p. 13; G. v. Gemert, « G. F. Messerschmid als Übersetzer », Daphnis (Amsterdam) 20,1991, p. 265- 310 ; W. E. Schäfer, « Mehr als nur Übersetzer : Georg Friedrich Messerschmid (ca. 1595-1635) », Daphnis (Amsterdam) 22, 1993, p. 311-329.
Walter-Ernst Schäfer (1995)