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MERKLEN François Joseph

Prêtre (★ Thann 27.9.1796 † Landser 23.3.1860).

Fils de Joseph Merklen, boulanger, et d’Ursule Stemmelin. Oncle de Jean-Baptiste Merklen © et grand-oncle de Paul Alfred Merklen ©. Après avoir été élève au collège de sa ville natale, Merklen fut chargé d’y enseigner les mathématiques en 1811. Entré au Grand Séminaire de Strasbourg en 1814, il y étudia la philosophie et la théologie et donna, simultanément, des cours de mathématique au petit séminaire de la ville. Devenu précepteur des enfants du préfet du Bas-Rhin, C.-M. de Bouthillier-Chavigny, en 1817, Merklen plaida auprès du représentant de l’État en faveur de la restitution des bâtiments du Grand Séminaire au diocèse. Il fut ordonné prêtre le 27 mars 1818 à Nancy par l’ordinaire du lieu, Mgr d’Osmond, le siège épiscopal strasbourgeois étant vacant. En 1819, le jeune ecclésiastique assura des cours de théologie dogmatique et d’histoire de l’Église au séminaire de Strasbourg. Après l’avoir nommé vicaire à Thann le 1er juillet 1819, les vicaires capitulaires l’autorisèrent à accepter la charge de principal du collège local. Pour satisfaire aux exigences de la législation, Merklen fut reçu bachelier ès lettres en 1820. À partir du 13 novembre 1823, il fut également régent des classes de seconde et de rhétorique qui venaient d’être ouvertes. Le nombre d’élèves passa de 31 en 1819 à 84 en 1821. Chargé d’administrer la succursale de Vieux-Thann le 1er janvier 1823, l’abbé Merklen souhaita se décharger de sa fonction de principal, mais ne fut effectivement remplacé qu’en 1825, lorsque son évêque lui confia la paroisse de Bergheim. Par ordonnance royale du 15 juin 1831, il fut promu curé de deuxième classe à Ensisheim.
En 1841, il fut nommé chanoine honoraire et supérieur du petit séminaire de Lachapelle-sous-Rougemont, charge qu’il exerça pendant une année. Sollicitant un ministère moins astreignant, Merklen fut nommé curé cantonal de Landser le 5 mars 1844 ; il administra cette paroisse sundgauvienne jusqu’à sa mort.

Merklen est l’auteur d’une étude historique : Ensisheim, jadis ville libre-impériale et ancien siège de la régence archiducale des pays antérieurs d’Autriche, ou Histoire de la ville d’Ensisheim avec un précis des événements les plus mémorables qui se sont passés en Alsace, depuis le temps des Celtes jusqu’à nos jours, 2 volumes, Colmar, 1840-1841 ; réimpression 1979. Il a consigné ses réflexions personnelles dans quatre volumes manuscrits intitulés Méditations sur l’harmonie merveilleuse des œuvres de Dieu dans la nature et la religion.

Archives de l’évêché, Strasbourg, registre 20, p. 60, 78-80, registre 45, p. 290 ; Archives de l’évêché, Nancy, registre des ordinations, t. 1, p. 128; A. Stöber, « Franz Joseph Merklen », Alsatia, 1858-1861, p. 377-379; Ordo… Argentorati, 1861, p. 158; Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890, p. 163 ; Revue alsacienne, 13, 1890, p. 493 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 272-273 ; C. Oberreiner, « Le principal F.-J. Merklen », Association amicale des anciens élèves du Collège Scheurer-Kestner de Thann, 2, 1926, p. 41-42 et planche ; et « Le Collège communal de Thann jusqu’en 1830 », p. 48, 52, 58, 62-84; P. Stintzi, « François Joseph Merklen », Annuaire de la Société d’histoire sundgauvienne, 1960, p. 101-102 ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 5051 ; J. Hincker, « Le petit séminaire du Haut-Rhin de 1818 à 1870 », La formation du clergé dans les diocèses de Strasbourg et de Metz de 1801 à 1870, Strasbourg, 1985, p. 196 ; Cl. Muller, « Les supérieurs, directeurs et professeurs du Grand Séminaire de Strasbourg de 1801 à 1870 », La formation du clergé dans les diocèses de Strasbourg et de Metz de 1801 à 1870, Strasbourg, 1985, p. 85, 100.

Jean-Paul Blatz (1995)