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MENGES Henri

Pédagogue et dialectologue, (Pl) (★ Betschdorf 9.6.1859 † Strasbourg 1.2.1913).

Fils de Madeleine Menges et de père inconnu. ∞ 1.10.1888 à Riquewihr Eugénie Fersch (★ Riquewihr 21.1.1867 † Strasbourg 1945). Menges se fit remarquer très tôt par son ardeur au travail et sa curiosité intellectuelle. Après des études à l’École normale de Strasbourg, il fut nommé à l’école agricole de Rouffach, où il se lia d’amitié avec l’historien Thiébaut Walter ©. De 1899 à 1908, il exerça les fonctions d’inspecteur primaire à Sarre-Union. En 1908, il fut nommé au même poste à Wissembourg, où il succéda au très populaire Stiefelhagen ©. Très attaché aux valeurs du terroir, Menges donna une nouvelle impulsion à l’enseignement primaire en y introduisant la composante régionale: valorisation du substrat dialectal pour l’apprentissage du haut-allemand, étude du milieu social, de l’histoire locale et régionale, des légendes et traditions populaires… À Sarre-Union et à Wissembourg, il incita le personnel enseignant à recueillir et à noter les vieilles légendes, les traditions orales, des événements et des anecdotes ayant trait à l’histoire récente. Bon connaisseur du dialecte dans ses variations bas-rhinoises et haut-rhinoises, il collabora assidûment au Wörterbuch der elsässischen Mundarten de Martin © et Lienhart ©. Dans un patient travail de recherche, il réunit lui-même les éléments du Deutsches Wörterbuch für Elsässer(1911), qui contient de nombreux renseignements sur l’origine des noms de lieux et de personnes. En attendant la parution d’un dictionnaire étymologique de l’alsacien, on peut se référer au Deutsches Wörterbuch. Membre du comité central du Club Vosgien. Menges prit une part active à la rédaction du Jahrbuch des historisch-literarischen Zweigvereins des Vogesenclubs. La formule « Aus der Heimat für die Heimat », chère à Menges, exprime bien les préoccupations d’un chercheur et pédagogue qui se voulait au service de la langue et de la culture régionales. Il mourut des suites d’un accident survenu pendant une tournée d’inspection.

Volksmundart und Volksschule in Elsass-Lothringen, Guebwiller, 1893; Hundert Sagen und Geschichten aus Elsass-Lothringen zur Heimatkundlichen Belehrung für Schule und Haus, Strassburg, 1908; Übungen zur Wortlehre in elsässischen Volksschulen, 1911; Bilder aus der Heimatgeschichte des Kreises Weissenburg, Weissenburg, 1912. Autres travaux dans des périodiques: « Die Bedeutung der Mundart », Enzyclopädisches Wörterbuch der Pädagogik, 1897, p. 9, 19; « Volksetymologie », Elsässisches Schulblatt, 1891, p. 370, 1892, p. 4; Critique de l’ouvrage de Ch. Schmidt, Wörterbuch der Strassburger Mundart, Zeitschrift für deutsche Philologie, 1897, p. 262-265; « Sagen aus dem Krummen Elsass », Jahrbuch. des historisch-literarischen Zweigvereins des Vogesenclubs, 1903, 1904 et 1907.

Th. Walter, Jahrbuch des historisch-literarischen Zweigvereins des Vogesenclubs, 1913 (nécrologie); Ch. Stauffer, « Un pédagogue au service de la langue et de la culture régionales », Cahier de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 90, 1975, p. 21-25.

Charles Stauffer (1995)