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MAROCCO Ange-Marie François Gaétan

Grand négociant, manufacturier de tabacs, (C) (★ Milan 1763 † Strasbourg 15.4.1820).

Fils de Jacques Marie Marocco, marchand, et de Marguerite Rossi. ∞ à Strasbourg (Saint-Laurent) 14.10.1788 Catherine Ganzinotty (★ Strasbourg, cathédrale, 14.9.1758 † Strasbourg 2.11.1834), fille d’Antoine Ganzinotty, marchand italien et de Catherine Rima. Venu à Strasbourg en 1778 comme commis-marchand de son futur beau-père, Marocco fut admis à la loge maçonnique Saint-Jean des compagnons de l’Occident en 1786. Alors responsable de la manufacture de tabacs de son beau-père, il devint en 1789 régisseur général de la manufacture de tabacs de Strasbourg et le resta jusqu’en 1814. Sans enfant, il adopta en 1800 son neveu Balthasar Polidoro, (C) (★ Decenzano, province de Brescia, Italie, 22.1.1790 † Strasbourg 25.10.1860, qui épousa à Strasbourg le 11 novembre 1817 Marie Louise Ferazino (★ Strasbourg 24.1.1797 † Strasbourg 4.3.1866), fille d’Ignace Ferazino, de Mutzig, négociant à Strasbourg. En 1810, il acheta à la famille de Dietrich © le château d’Angleterre à Bischheim et de nombreuses terres à La Wantzenau. Il contribua financièrement au redressement des forges De Dietrich à Niederbronn. Dès 1808 et jusqu’en 1827, il s’était associé au chimiste Bonaventure Meunier pour la fabrication de produits chimiques, notamment d’alun et d’huile de vitriol installée sur l’île Sainte-Hélène (actuelle rue Dotzinger). Conseiller municipal de 1808 à 1813, juge suppléant au tribunal de commerce. Nommé en 1805 lieutenant-colonel de la Garde nationale chargé de l’habillement, de l’équipement, de l’armement et de la musique. Il fut aussi un mécène: avec 90 autres négociants dont son compatriote Saglio ©, il fonda en 1810 la Société littéraire du Casino et créa le théâtre Marocco et Fourouge (1810-1811). Son fils Balthasar Polidoro-Marocco continua ses affaires. Conseiller municipal de 1855 à 1859.

Sources : Archives municipales de Strasbourg, registre de population 1795-1830 ; Garde nationale ; Chambre des contrats 1784-1791 ; registre des sociétés et enregistrement des traités de société pour le commerce, 1783-1830 ; fonds maçonnique Gerschel, 21/12-13 ; Archives départementales du Bas-Rhin, 1M 47/64 ; 4Q11 Strasbourg, vol. 51, art. 15 (p. 51 à 60, du 16 mars 1810) ; étude notariale Noetinger, 1835, inventaire de succession de la veuve Marocco-Ganzinotti ; Enregistrement : table alphabétique des successions et absences, vol. 153, art. 578, p. 20, du 4 octobre 1822 (notaire Roudolphi).

Dannbach et Uhrich, Recueil de pièces authentiques servant à l’histoire de la révolution à Strasbourg ou Les Actes des représentants du peuple, 1795, t. I, p. 28 ; F. Piton, Strasbourg illustré ou panorama pittoresque historique et statistique de Strasbourg et de ses environs, 1855, t. II, chapitre France, p. 6 ; L. Spach, : Extrait de papier manuscrit de la Bibliothèque Municipale, 1861, cote ms 731 ; A. Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu’en 1870, 1894, p. 203 ; E. Dammron, Geschichtllche Notizen Ober Bischheim-Hoenheim, Strasbourg, 1907 ; M. Freyss, La vie en Alsace, Le Jardin d’Angleterre, 1925, p. 106; F. L’Huillier, Recherches sur l’Alsace napoléonienne, 1947, p. 469 ; J.-R. Butterlin, « Bref historique du château d’Angleterre, Bischheim, 1991 », Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire, 1971, p. 181 ; G. Levallet-Haug, « Le Jardin d’Angleterre Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire», , 1971, p. 181 à 198 ; Z.-A. Harsany, La vie à Strasbourg sous le Consulat et l’Empire, 1976, p. 30, 69-71 ; E. Schaeffer, « Strasbourg capitale européenne du tabac au 18e siècle », La voix des Cultures, Supplément au n° 400, mars 1981 ; Histoire de Strasbourg des origines à nos jours, sous la dir. de G. Livet et F. Rapp, Strasbourg, p. 66 ; H. Georger-Vogt, Projet d’ouvrage sur l’histoire de la firme De Dietrich, 1983 ; R. Pfister, Métamorphose d’un village, La Robertsau de 1900 à nos jours, 1984, p. 143, E. Bernardin, Strasbourg et l’institution de l’état civil laïc au début de la Révolution française, 1986, p. 271 ; J.-P. Zeder, Aspects de Bischheim, 1986, t. 2.

Maurice Moszberger (2006)