Officier de corps franc (★ Sélestat 13.3.1787).
Fils d’Augustin Marchant, originaire du Hainaut, et d’Élisabeth Diell, de Sélestat. Son père termina une longue carrière de 45 ans comme chirurgien à l’hôpital de Sélestat, après avoir été chirurgien-major du régiment d’Anhalt, devenu de Salm-Salm (Infanterie), puis 62e régiment d’Infanterie. Louis Marchant fut d’abord employé par Talleyrand aux Relations extérieures. En mai 1815, Nicolas Wolff © en fit le chef d’état-major de son premier corps franc du Bas-Rhin, avec le grade de capitaine. Il signa la proclamation et l’ordre du jour que Wolff fit imprimer et afficher. Il prit part à la formation et aux opérations du corps franc pendant la campagne d’Alsace de l’Armée du Rhin commandée par Rapp. Il resta à Strasbourg avec Wolff jusqu’à la levée du blocus par les Autrichiens, et partit ensuite pour Arras, où le baron Malouet, futur préfet du Bas-Rhin alors préfet du Pas-de-Calais, l’employa comme secrétaire de la sous-préfecture, puis dans les bureaux de la préfecture. Il obtint un passeport pour l’Angleterre en septembre 1816 ; on perd ensuite sa trace. Son frère, Victor Marchant (★ Sélestat 14.6.1796 † Paris 15.7.1871), fut lieutenant dans le corps cranc de Wolff et entra dans l’armée en 1817. Il fit la campagne d’Espagne en 1823, et termina sa carrière comme capitaine au 9e régiment d’Infanterie légère, décoré de la Légion d’honneur. Un autre frère, Charles Marchant (★ Sélestat 16.12.1802 † Vannes 27.3.1866), fut aussi officier, fit la campagne d’Espagne (1823-1824), prit part à la prise d’Alger (1830) et à la conquête de l’Algérie et termina sa carrière en Crimée, comme chef de bataillon ; il avait reçu la Légion d’honneur des mains du roi Louis-Philippe.
R. Blachon, « Les Frères Marchant », Annuaire de la Société des Amis de la Bibliothèque de Sélestat, 1987 ; R. Blachon, « Le premier corps franc du Bas-Rhin », Saisons d’Alsace, mars 1988, Strasbourg.
Remi Blachon (2006)