Artiste-peintre (★ Paris 10.4.1825 † Paris 31.3.1877). Après avoir suivi des cours à l’École des Beaux-Arts de Paris, Marchal travailla à l’atelier de Drolling fils © où il fit la connaissance de jeunes artistes peintres alsaciens qui l’incitèrent à visiter l’Alsace, invitation à laquelle Marchal donna d’autant plus volontiers une suite favorable que sa grand- mère était originaire de Ringendorf. S’étant fait connaître en 1857 par sa Fête d’une mère, Marchal s’installa en 1860 à Bouxwiller, Bas-Rhin, où il resta jusqu’en 1870. Il y puisa l’inspiration de plusieurs tableaux et y fit la connaissance d’Eugène Ensfelder ©, jeune pasteur, qu’il initia à la peinture et qui, après avoir quitté le pastorat, devint professeur de dessin à Bouxwiller. Peintre de genre, Marchal est classé parmi les peintres du folklore alsacien. Parmi les toiles qui firent sa réputation, il y a lieu de citer entre autres : Cabaret de Bouxwiller (1861), Choral de Luther (1863), Le Printemps (1866), Jeune couple alsacien (Musée de Strasbourg), La Foire aux servantes (1864). Le dernier tableau, dépôt de l’État, est exposé au musée de Bouxwiller. D’autres toiles de Marchal sont conservées aux musées de Châlons-sur-Marne, Épinal, Mulhouse et Nancy. Médaillé au Salon en 1864, 1866 et 1873. Marchal regagna Paris en 1870.
La date de naissance est 1825 selon Thieme-Becker, 1826 selon Sitzmann, 1827 selon Lotz ; R. Ménard, L’art en Alsace-Lorraine, Paris, 1876, p. 180-182 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 215; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, t. 24, 1930, p. 59; Bulletin de la Société d’histoire et d’archéologie de Saverne et environs, 1958, 3e trim., p. 15-16 ; Bauer-Carpentier, Répertoire des artistes d’Alsace des dix-neuvième et vingtième siècles, Peintres-sculpteurs-graveurs-dessinateurs, Strasbourg, t. 4, 1987, p. 244 ; François Lotz (en collabor. avec J. Fuchs), Artistes-peintres alsaciens d’un temps ancien (1800-1880), Kaysersberg, 1991, p. 113-114.
† François-Joseph Fuchs (1995)