Professeur à la Faculté de médecine, (Pl) (★ Strasbourg 28.10.1632 † Strasbourg 9.8.1701).
Fils de Johann Marcus Mappus, négociant parfumeur, et de Catherine Spoor. ∞ 5.3.1664 à Strasbourg Marie Wessner (★ Strasbourg 4.4.1630 † Strasbourg), fille d’Albert Wessner, assesseur, apothicaire au Cerf d’or, et d’Anne Ingold. Après six années d’études médicales à Strasbourg, Mappus présenta une dissertation préliminaire: De Singultu (1649), suivie d’une dissertation inaugurale : De prolapsu gulae seu gurgulionis. Une pérégrination académique le conduisit à partir de 1660, à Padoue en passant par Tübingen, Ulm et Vienne, où il s’immatricula, le 17 mai, pour se perfectionner durant deux ans en médecine théorique et pratique et se lia avec le chirurgien Domenico de Marchettia (1626-1688) ; poursuivant son périple à travers les villes universitaires italiennes célèbres, il se dirigea vers la France et s’y fixa une année à Montpellier avant un arrêt de quelques mois à Paris. S’étant rendu à Lyon, il retourna enfin, par la Bourgogne et par Bâle, à Strasbourg, en 1664, où il fut reçu docteur le 28 avril. Nommé professeur adjoint à la faculté de Médecine en 1670, titularisé à partir de 1674 à la chaire de botanique et de pathologie, il obtint en même temps, un canonicat à Saint-Thomas ; chargé du rectorat à six reprises, doyen une vingtaine de fois, visiteur de Saint-Marc et de Saint-Guillaume, curateur des fondations Schenckbecher et Otto, il assumait également la fonction de physicien de la Ville depuis 1685.
Auteur de plusieurs dissertations soutenues sous sa présidence (De lue venerea (1670) ; De flatibus (1675) ; Historia medica de acephalis (1687) ; De voce articulata (1781), Mappus s’est particulièrement illustré par ses contributions précieuses pour l’histoire de la botanique alsacienne. À côté d’une monographie : De rosa de Jericho (1670), on lui doit trois études sur l’introduction du thé, du café et du chocolat, réunies ultérieurement en un seul titre: Dissertationes medicae tres : De receptis in Europa, Potus calidigeneribus, thea, cafe, chocolata (1695). En 1691, il établit un Catalogus plantarum horti academici argentinensis, in usum rei herbariae studiosorum. Enfin, il faut signaler la rédaction d’une préface à la réédition du Catalogue et du tarif des médicaments simples et composés, des préparations galéniques ou chimiques en usage auprès des apothicaires strasbourgeois (1685).
M. Sebiz : Progr. funebre Marcus Mappus, Strasbourg, 1701 ; F. Kirschleger, Flore d’Alsace, II, Strasbourg, 1857, p. XXXII-XXXV ; Allgemeine deutsche Biographie, XX, 1884, p. 285-286 ; F. Wieger, Geschichte der Medicin in Strassburg, Strasbourg, 1885, p. 61 ; Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890, 1890, p. 156; Knod, Die alten Matrikeln der Universität Strassburg, 1621 bis 1793, I, p. 330, 539, II, p. 135 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 239-240.
Théodore Vetter (1995)