Magister operis (architecte ?) de l’église Saint-Thomas de Strasbourg, (actif entre 1355 et 1381). Prébendier de l’autel Saint-Blaise et procurator fabrice ecclesie (administrateur) en 1357, il passe pour l’architecte de l’étage supérieur de la tour de façade entrepris, selon la chronique latine de Koenigshoffen, en 1366 per dominum Erhardus Maler, presbyterum magistrum operis. Cette tour commencée en pierre de taille ne fut achevée qu’à la fin du siècle sur le plan et avec des matériaux plus modestes à l’époque de Nicolaus Bertschin qui y fit suspendre les cloches en 1398. Le nécrologe de l’église, jadis relevé par Mieg, signale la mort d’Erhardus Maler presbyter prebendarius le 10 septembre 1400. Pour certains historiens, il subsiste néanmoins un doute quant à l’année exacte du décès.
Archives municipales de Strasbourg, Saint-Thomas, 628, n° 216 ; L. Schneegans, L’église Saint-Thomas à Strasbourg et ses monuments, Strasbourg, 1842, p. 68 (citations de Koenigshoven et de Mieg); Ch. Schmitt, Histoire du Chapitre de Saint-Thomas pendant le Moyen Age, Strasbourg, 1860, p. 200 ; Ch. Gérard, Les Artistes de l’Alsace pendant le Moyen-Age, Paris, 1872-1873, II, p. 19-21, 28; Fr. X. Kraus, Kunst und Alterthum in Elsass-Lothringen, Strasbourg, 1876, I, p. 526; Urkundenbuch der Stadt Strassburg, VII, 1900, p. 222-572; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 229-230; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, XXIII, 1929, p. 591 ; M. Barth, Handbuch der elsässischen Kirchen im Mittelalter, Strasbourg, 1960-1963, col. 1510.
Théodore Rieger (1995)