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MAGNUS Jean Henri

Pasteur, (Pl) (★ Strasbourg 25.4.1812 † Bischheim 6.5.1906).

Fils de Jean Henri Magnus, négociant, et de Madeleine Augst. ∞ 1.11.1847 à Strasbourg Amélie Baur (★ Strasbourg 26.3.1827 † sept. 1891 ?), fille de Georges Frédéric Baur, serrurier, et de Catherine Salomé Aylé. Son père ayant disparu de Strasbourg en 1816, Magnus étudia au Gymnase protestant à partir de 1822, puis au séminaire et à la faculté de Théologie de 1830 à 1835. Ensuite, il enseigna au collège protestant de Sainte-Foy-la-Grande, Gironde (1835-1839), y fut prédicateur (1839-1842). Vicaire à Paris en 1842, puis à Saint-Pierre-le-Jeune de Strasbourg, en 1844, auprès de F. Horning ©, dont il devint le disciple, et enfin pasteur à Bischheim de 1846 à 1902. Président du consistoire de Saint-Pierre-le-Jeune de 1890 à 1901. Il fut appelé avec Horning à entrer à la Société évangélique, fondée en 1834 par Haerter © ; ils cherchèrent ensemble à lui donner un caractère strictement luthérien. En 1848, il fut l’un des artisans de l’échec du rapprochement organique de son Église avec les réformés. Plus irénique que Horning, il fut néanmoins son adjoint fidèle au sein de sa Société évangélique luthérienne pour la mission intérieure et extérieure. Son long ministère à Bischheim fut troublé en 1855-1856 par un grave différend entre lui et le conseil presbytéral au sujet du recueil de cantiques de 1808, préconisé par le directoire de l’Église de la Confession d’Augsbourg, qu’il critiquait comme imprégné de rationalisme.

Archives départementales du Bas-Rhin, V 393, 411, 2V 251 ; H. Strohl, Le protestantisme en Alsace, Strasbourg, 1950, p. 395, 416, 419, 420; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 351 ; Bopp, Die evangelischen Gemeinden und hohe Schulen in Elsass-Lothringen, 1963, p. 632, avec bibliographie.

Christian Wolff (1995)