Peintre, (C) (★ Imst, Tyrol, Autriche, 20.4.1728 † Augsbourg, Bavière, 6.8.1769).
Fils de Severin Mages († 30.4.1756), forgeron et cloutier, et d’Anna Lun. ∞ 25.4.1751 Maria Victoria Rotbletz, © (★ Augsbourg 6.11.1720 † Augsbourg 29.5.1788), fille du peintre Johann Georg Rotbletz, de Kaysersberg. Après sa formation à Imst, à Innsbruck et un bref séjour à Vienne, Mages se fixa en 1751 à Augsbourg. Il y acquit le 8 avril 1751 le droit de maîtrise de son beau-père et travailla comme fresquiste et peintre à l’huile. Il signa en plus des ébauches pour des gravures sur cuivre, décora de peintures des façades de maisons bourgeoises d’Augsbourg, aujourd’hui détruites, et confectionna des émaux, aujourd’hui perdus. Ses œuvres majeures, encore conservées, sont des fresques sur les plafonds d’églises de Schönberg dans le Stubaital près d’Innsbruck (après 1747), de Dasing près d’Augsbourg (1756), d’Ebersmunster en Alsace (1759), de Häder près d’Augsbourg (1765), d’Altomünster près de Dachau et d’Oberschönenfeld près d’Augsbourg (les deux en 1768). À l’église abbatiale d’Ebersmunster, Mages exécuta la fresque de la voûte du transept. Le thème en est exclusivement marial. À l’église paroissiale de Hilsenheim, dépendante de l’abbaye d’Ebersmunster, Mages peignit en 1759 une Assomption, signée de son nom, mais disparue, sans qu’il y ait encore une copie, dans l’incendie de cette église en décembre 1944. De ses peintures à l’huile, destinées sans doute au cloître et à l’intérieur de l’abbaye, trois tableaux sont encore conservés à l’église: l’Annonciation, Jésus au milieu des docteurs et l’Assomption de la Vierge Marie (1760).
P. v. Stetten, Erläuterungen der in Kupfer gestochenen Vorstellungen aus der Geschichte der Stadt Augsburg, Augsbourg, 1765, p. 245; idem, Kunst- Gewerb- und Handwerks-Geschichte der Reichsstadt Augsburg, I, Augsbourg, 1779, p. 328 et s. ; J. R. Füssli, Allgemeines Künstlerlexikon, Zurich, 1779, p. 386; J. G. Meusel, « Nachrichten von Tyrolischen Künstlern », Neue Miscellaneen artistischen Inhalts, Leipzig, I, 1795, p. 84, II, 1796, p. 233-235; F. J. Lipowsky, Bairisches Künstlerlexikon, I, Munich, 1810, p. 189; I. v. Lemmen, Tirolisches Künstlerlexikon, Innsbruck, 1830, p. 157; G.K. Nagler, Neues Allgemeines Künstler-Lexikon oder Nachrichten von dem Leben und den Werken der Maler, Bildhauer, Baumeister, Kupferstecher, Lithographen, Formschneider, Zeichner, Medailleure, Elfenbeinarbeiter usw., IX, Leipzig, 1835, p. 173-174; H. A. Müller, H. W. Singer, Allgemeines Künstlerlexikon, Francfort/Main, 1920, p. 76; Thieme-Becker, Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, Leipzig, XXIII, 1929, p. 555 et s. ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, VII, p. 61 ; H. Bauer, Die grosse Enzyklopädie der Malerei, V, Fribourg-en-Brisgau-Bâle-Vienne, 1977, p. 1785 ; G. Lindner, Vorarbeiten zum Leben und Werk von Joseph Mages, Munich, 1984 ; Encyclopédie de l’Alsace, VIII, 1984, p. 4894 ; R. Bornert, « Les fresques de l’église abbatiale d’Ebersmunster », Archives de l’Église d’Alsace, 44, 1985, p. 125-160 ; R. Lehni, L’église abbatiale d’Ebersmunster, Munich, 1992 ; Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Canton de Sélestat, Bas-Rhin (Images du patrimoine, 138), Paris- Strasbourg, 1994, p. 31-33.
Portrait: Gravure sur cuivre exécutée par sa fille Maria Theresia Mages, Städtische Kunstsammlungen d’Augsbourg, Inv. n° G 1888 ; François Lotz, Artistes peintres alsaciens décédés avant 1800, Kaysersberg, 1994 (éd. polycopiée, p. 118, n° 206).
René Bornert et Gabriele Lindner (1995)