Architecte, (C) (★ Strasbourg 28.12.1796).
Fils de Pierre Maestlé, charpentier, et de Salomé Kuntz. ∞ 11.9.1817 à Strasbourg Marie Barbe Lehmann (★ Strasbourg 27.5.1795), fille de François Lehmann., boucher, et de Marie Madeleine Kiehl; 5 enfants. Maestlé suivit les pas de son père en tant que charpentier dès 1817 avant de s’initier ultérieurement à l’architecture. N’ayant pas été retenu par le préfet Esmangart © lors du concours institué en 1827 pour une place d’architecte voyer d’arrondissement, Maestlé occupa les fonctions de délégué de l’architecte Zégowitz à Wissembourg entre 1827 et 1830. Après avoir quitté ce poste, il brigua en 1830 une place d’architecte agréé dans le Haut-Rhin, mais sans succès. Il semble dès lors associé au service d’architecture de la ville de Saverne. C’est en cette qualité que le préfet du Bas-Rhin Choppin d’Arnouville © nomma Maestlé architecte de l’arrondissement de Saverne par arrêté du 22 décembre 1834, en remplacement de Thiébert, démissionnaire. Demeurant à Saverne comme inspecteur voyer entre 1837 et 1840, Maestlé vit ses fonctions d’architecte d’arrondissement confirmées en 1840, puis réduites par l’arrêté préfectoral du 16 décembre 1844 qui scinde l’arrondissement de Saverne en deux circonscriptions. Les cantons de Bouxwiller, Hochfelden, Marmoutier et Saverne lui sont confiés, tandis que Léon Fuchs obtint la responsabilité des cantons de Drulingen, La Petite-Pierre et Sarre-Union. Mais suite à un malentendu, Maestlé présenta sa démission au préfet Sers © en 1846 après avoir construit « 20 églises, 63 écoles, 2 presbytères et beaucoup de lavoirs et fontaines ». Il ne fut définitivement remplacé par l’architecte Louis Furst qu’à partir du 30 juin 1847 et continua quelques années à travailler en tant qu’architecte de la ville de Saverne jusqu’en 1852. Il fut encore mentionné à Saverne lors du recensement de 1856. Parmi les édifices les plus marquants de Maestlé, citons l’imposante église catholique « néo-romano-byzantine » de Herbitzheim (1842-1847), mais aussi d’autres églises telles celles d’Ernolsheim-lès-Saverne (1842-1846), Lichtenberg (1842-1847), Zeinheim (1843-1844), Haegen (1843-1846) et Eckartswiller (1844-1845) à la croisée de diverses influences stylistiques.
Archives départementales du Bas-Rhin, 4 K 35 ; F. Baumann, « Le service des travaux communaux dans le département du Bas-Rhin entre 1800 et 1840 », Chantiers historiques en Alsace, t. 8, 2005-2006, p. 171-186. ; P. Meyer-Siat, « La doctrine officielle de la préfecture du Bas-Rhin dans le domaine de la facture d’orgues vers 1860 », La Musique en Alsace, hier et aujourd’hui, Strasbourg, 1970, p. 217-242.
Fabien Baumann (2007)