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MAEDER Albert

Botaniste, (Pr) (★ Guebwiller 4.6.1827 † Guebwiller 2.2.1865).

Fils de Pierre Maeder, pasteur, et d’Anna Christine Charlotte Hahn. ∞ 1857 Adèle Imbach. Orphelin de père à 9 ans, il dut arrêter à 15 ans ses études au collège de Mulhouse pour accepter un emploi de commis d’abord au bureau de Nicolas Schlumberger ©, puis dans une maison de commerce à Francfort, où il prit goût aux études de sciences naturelles, surtout d’insectes (entomologie). Rentré en France, il entreprit des études et obtint en 1849 le brevet d’instituteur. Maître d’études au pensionnat Kampmann à Strasbourg, il devint en 1850 instituteur adjoint d’école primaire à Mulhouse. Pour mieux assurer l’entretien de sa famille, il se fixa en 1860 à Guebwiller-Buhl où il trouva un emploi comme commis-négociant, d’abord dans le bureau d’une manufacture, puis d’une librairie. Il consacra tous ses loisirs à ses nombreuses activités scientifiques. En 1862, il publia à l’imprimerie Engelmann une carte lithographiée de l’arrondissement de Mulhouse, en utilisant la carte du ministère de la Guerre, sur laquelle il inscrivit les sites intéressants pour l’archéologie et la présence de plantes rares. Mais presque la totalité de ses travaux concernaient ses activités botaniques. En 1863, il donna des leçons de botanique aux élèves des cours populaires de Guebwiller, avec 2 livraisons de publication: Leçons élémentaires de botanique, Guebwiller, 1864. On le cite encore pour avoir rédigé la partie botanique d’un Album du Florival, introuvable. Si Maeder assuma la vice-présidence de la Société d’entomologie de Mulhouse, ses services les plus importants furent rendus à Kirschleger © et à sa Société philomatique d’Alsace-Lorraine, dont il fut également vice-président et, après J. Schlumberger ©, le correspondant cantonal pour Guebwiller-Soultz à partir de 1861. Les Flores d’Alsace et Flore vogéso-rhénane de Kirschleger se réfèrent souvent à lui. En 1863, lors de la séance de Guebwiller, il fonda, puis dirigea l’Association pour l’échange de plantes entre membres de la Société philomatique, regroupant des botanistes confirmés, tels Vosselmann à Seltz, Montandon à Mulhouse, l’abbé Boulay à Rambervillers. La mort surprit Maeder lors de la répartition de ces plantes effectuée par ses propres soins. Parmi les espèces les plus remarquables signalées par Maeder figurent Barbarea intermedia Bor., inconnue jusque-là en Alsace, trouvée au pied du Ramstein (confusion avec B. verna Asch. ?), Sagina patula-ciliata Fr. à Buhl, Alsine Jacquini-Minuartia fastigiata Rch. à Soultzmatt, Arabis brassicaformis-pauciflora Garcke au Hohrupf, Trinia vulgaris glauca-L. à Ensisheim, Anagallis tenella L. vue grâce à Pourchot à Auxelle (Giromagny), Scrofularia vernalis L. au-dessus de Murbach, Allium nigrum L. à Guebwiller.

F. Kirschleger, Flore d’Alsace, III, Strasbourg, 1862, p. 356 (extrait d’une lettre de Maeder à F Kirschleger) ; J. Fidelis, « Notice biographique sur Albert Maeder », Bulletin de la Société d’histoire naturelle de Colmar, 1865-1866, p. 61-63 ; A. Stoeber, Nécrologie, Alsatia 1865-1870, 2e partie, Colmar, p. 444; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910 p. 223-224 ; Mulhouse et la botanique, catalogue d’exposition, Mulhouse, 1980, p. 24.

Gonthier Ochsenbein (1995)