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MACKER

Famille colmarienne dont sont issus des médecins, hommes de loi, prêtres, officiers supérieurs.

  1. Paul Thomas,

officier de santé, chirurgien, (C) (★ Issenheim 25.1.1771 † Colmar 6.2.1840). Fils de Jean Thomas Macker, économe de la commanderie Saint- Antoine, Issenheim, et de Marie-Anne Baumat. ∞ I 28.2.1794 à Colmar Marie-Thérèse Chayrou (★ Colmar 17.7.1774 † Colmar 31.10.1825), ©, fille de Jean-Baptiste Chayrou, chirurgien-major à l’hôpital royal de Colmar, et de Marie-Thérèse Birghan. ∞ II 9.5.1828 à Colmar Anne-Marie de Rungs (★ Colmar 11.7.1780 † Colmar 5.12.1849), fille de Félix de Rungs ©, architecte, et d’Anne Marie Bally. Thomas Macker fut reçu à l’examen de chirurgien le 21 brumaire an XI (23 octobre 1802) et nommé chirurgien aide-major à l’hôpital militaire de Colmar. Le 11 messidor an XII (20 juin 1804), le maire de Colmar lui confia les fonctions de chirurgien à l’hôpital civil de Colmar.

Archives des Hôpitaux civils de Colmar; Archives municipales de Colmar, registre des délibérations de l’administration municipale : 11 messidor an XII.

  1. François Joseph,

officier de santé, (C) (★ Colmar 18.3.1796 † Colmar 15.11.1861). Fils aîné de Thomas Macker © 1. ∞ 11.1.1826 à Colmar Catherine Madeleine Joséphine Dermineur (★ Colmar 7.3.1802 † Colmar 28.4.1860), fille de François Joseph Dermineur, magistrat, et de Marie Madeleine Catherine Gérard. Interne des hôpitaux de Paris, François Joseph Macker fut reçu docteur en médecine à la faculté de Paris le 2 juillet 1818. Revenu à Colmar, il débuta sa carrière médicale sous les auspices du docteur Morel ©. Medecin titulaire en 1830. En 1831, il fut nommé chirurgien-major de la garde nationale de Colmar, en 1832 membre du jury médical, en 1845 membre fondateur de la Caisse générale des secours mutuels de Colmar et de la commission permanente de salubrité. Vice-président du conseil d’hygiène et de salubrité du Haut-Rhin dès sa création en
1848 jusqu’en 1861. Élu au conseil municipal de la ville de Colmar, il fut réélu en 1848, 1852 et 1855.

Archives départementales du Haut-Rhin, 1 M 107 ; Archives des Hôpitaux civils de Colmar ; Notice nécrologique, Journal du Haut-Rhin du 20.1.1861.

Henri Fleck (1995)

  1. Joseph Émile,

médecin, entomologiste, (C) (★ Colmar 22.2.1828 † Colmar 3.12.1916). Fils de François Joseph Macker © 2.∞ 24.6.1861 à Colmar Françoise Adélaïde Stockhausen (★ Guebwiller 30.7.1837 † Colmar 24.7.1921). À partir de 1847, études de médecine à Strasbourg. Interne des Hôpitaux de Strasbourg et lauréat de l’Université. Thèse de doctorat en médecine-adjoint de l’hôpital civil en 1854, puis médecin titulaire en 1860. À partir de cette date le docteur Macker dirigea avec une grande compétence les services de l’hôpital pendant près de 50 ans. D’une haute probité professionnelle, opérateur habile, travailleur acharné, il a su allier une réelle valeur scientifique au plus rare dévouement. Les comptes-rendus de son service réunis en trois fascicules sont un vivant témoignage du travail pratique de leur auteur. Macker prit goût, à partir de 1868, à l’étude des papillons sous l’impulsion de Henri de Peyerimhoff ©. Ce dernier que Macker considérait comme son mentor en entomologie, avait publié en 1861 dans le Bulletin de la Société d’histoire naturelle de Colmar un Catalogue des lépidoptères d’Alsace qui, après la mort de l’auteur en 1877, fut revu et complété à plusieurs reprises par son disciple et continuateur, en collaboration avec l’abbé Fettig ©. L’œuvre maîtresse de Macker fut donc la publication dans ce bulletin de deux éditions faisant suite à l’édition originale du Catalogue de Peyerimhoff. Alors que la seconde édition regroupe les suppléments parus en 1880, 1882, 1885 et 1902, une troisième et dernière édition, toujours sous la plume de Macker et de son collaborateur, parut en 1910 dans le Bulletin (t. 9, p. 5-278). Une première partie comprenait les macrolépidoptères que Macker put enrichir encore d’une ultime note complémentaire en 1915, un an avant sa mort. Cette volumineuse compilation, patiemment remise à jour par l’adjonction et la description de nouvelles espèces par les deux auteurs et par divers correspondants d’Alsace, constitue toujours un ouvrage de référence sur la faune lépidoptérologique régionale et un outil de travail à la disposition des chercheurs actuels œuvrant sur le terrain. Il convient aussi de rappeler le rôle joué par Macker au sein de la Société d’histoire naturelle de Colmar dont il fut un des membres fondateurs en 1859. Appelé d’abord au sein du comité, puis élu vice-président, il prit à cœur l’enrichissement de la bibliothèque et l’entretien des collections du Musée d’histoire naturelle de Colmar. On lui doit une notice biographique très complète consacrée à son maître Peyerimhoff, parue dans le Bulletin (1875-1876). Dans la brève notice que lui a consacrée le Bulletin de 1919, on lit : « Nous avons tous su apprécier sa modestie, qui lui fit décliner, à plusieurs reprises, la présidence de la Société que son savoir et son dévouement désignaient à ce poste de confiance et d’honneur ».

Archives des Hôpitaux civils de Colmar ; Archives municipales de Colmar, délibération du conseil municipal du 4 décembre 1957 ; Bibliothèque municipale de Colmar 23337 (3-5) : comptes-rendus du service du Dr. Macker pendant les années 1860 et 1861, 1862 à 1864, 1865; Dr. H. Fleurent, « L’ancien hôpital de Colmar », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar, 1939, p. 15-33 ; articles dans le Bulletin de la Société d’histoire naturelle de Colmar 1879-1880, p. 187 ; 1883-1885, p. 500; 1889-1890, p. 37; 1891-1894, p. 123; 1901-1902, p. 153; 1909-1910, p. 3 ; 1914-1915, p. 603 ; N.-D. des Trois-Épis, Collection Pèlerinages de France, p. 120 ; F. Reiber, « Aperçu des progrès de l’entomologie en Alsace », Bulletin de la Société d’histoire naturelle de Colmar, 1885, p. 507-551 ; ibidem, NS 15, 1918-1919, p. V-XVI (Partie administrative et rapport du secrétaire) ; Notice nécrologique, Nouveau Rhin Français des 2.8. et 4.8.1919.

Iconographie : portrait par Hornecker ©, 1905.

François Schaller (1995)

  1. Camille Joseph Léon,

lieutenant-colonel, (C) (★ Colmar 10.6.1866, mort au champ d’honneur près de Verdun le 6.3.1916). Fils aîné de Joseph Émile Macker © 3. ∞ 1898 à Lyon Marie-Caroline Allard (★ Lyon 23.9.1874 † Colmar 7.1.1934), fille de Charles Allard, industriel à Lyon, et de Marie-Augustine Serve. Macker fréquenta le collège de La Chapelle-sous-Rougemont, puis le collège Saint-Sigisbert et le lycée de Nancy où il prépara son entrée à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. En 1887, il fut nommé sous-lieutenant au 97e RI à Chambéry. Reçu à l’École de Guerre, il en sortit en 1896 et fut nommé successivement à l’état-major de Belfort, capitaine à Nancy, Lyon, Saint-Etienne, enfin officier d’ordonnance du général commandant le corps d’armée de Besançon. Il passa en qualité de chef de bataillon au 76e RI à Paris, devint chef d’état-major à la 7e division sous les ordres du général Roques, futur ministre de la Guerre. En novembre 1914, il fut placé comme lieutenant-colonel à la tête du 92e RI qu’il reconstitua après la bataille d’Ypres. Le colonel Macker tomba le 10 mars 1916 près de Verdun, au Bois des Corbeaux qu’il avait conquis deux jours auparavant. Chevalier de la Légion d’honneur,  croix de Guerre.

« À la mémoire du lieutenant-colonel Macker », Rhin Français du 8.3.1919, Mgr Herscher, À la gloire de l’Alsace, Paris, 1929, p. 128, « Le général Dufieux et son beau-frère le lieutenant-colonel Macker ».

Henri Fleck (1995)

  1. Joseph Henri Émile,

marianiste, (C) (★ Colmar 18.3.1871 † Saint- Hippolyte 22.11.1960). Fils de Joseph Émile Macker © 3. Études secondaires à Lachapelle-sous-Rougemont et supérieures à Poitiers. Entré chez les Marianistes en 1895, il fit ses vœux en 1898 et fut ordonné prêtre en 1901. Après quelques années d’enseignement, il fut nommé directeur à l’Institution Sainte-Marie de Belfort, avant de devoir partir sur le front, en Alsace, puis en Orient. Il revint de la guerre comme lieutenant et fut porte-drapeau de son régiment lors du défilé de la Victoire, le 14 juillet 1919. Il dirigea successivement les maisons de Besançon (1919- 1931), Belfort (1931-1934), de Saint-Étienne à Strasbourg (1934-1939), de Belfort (1939-1945) et de Saint-André à Colmar (1945-1950), avant de se retirer à Saint-Hippolyte. Officier de la Légion d’honneur, médailles du Combattant, d’Orient et de Serbie, Palmes académiques, croix de Guerre avec palmes.

Correction et élégance, conseils pour la formation du style, Paris, s.d. ; Précis d’analyse grammaticale et logique, Paris, [1939] ; Pour la vie intérieure. Méditations, Paris, [1942] ; Le connaissiez-vous ?, 1958.

Archives du collège épiscopal Saint-André de Colmar ; Le Nouveau Rhin Français, 6.6.1951 ; Notice nécrologique, Dernières Nouvelles du Haut-Rhin du 23.11.1960 et L’Alsace du 25.11.1960; Th. Koehler, « Le père Émile Macker (1871-1960), un homme, une carrière », Écho de Saint-Étienne, 1961, n° 1-2, p. 4-6.

Louis Schlaefli (1995)