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MAASS Paul Robert Germain (Hermann)

Oberbürgermeister de Mulhouse, (Pl) ( Mulhouse 11.3.1896 † Hausen im Wiesental, Baden, 7.9.1964).

Fils d’Otto Maass, inspecteur des douanes, et d’Eugénie Schmidt. ∞ 6.2.1928 à Düsseldorf Hedwig Silberkühl ; 5 enfants. Beau-frère de René César Ley ©. Le 19 décembre 1918, Maass quitta l’Alsace avec ses parents. Après des études en sciences politiques, Maass fut engagé dans les services fiscaux de l’État à Düsseldorf comme Oberregierungsrat. Il adhéra au NSDAP le 15 décembre 1925 et obtint par la suite la médaille d’or du parti. Le 30 janvier 1938, il entra dans la SS où il atteignit le grade de Sturmbannführer. Il collabora avec le Dr Robert Ernst © à l’Institut des Alsaciens- Lorrains à l’université de Francfort et comme directeur adjoint du Bund der Elsass-Lothringer im Reich. En juin 1940, Maass fut nommé chef du Hilfsdienst du Haut-Rhin, créé à Colmar le 20 de ce mois. À ce titre, il s’occupa de l’organisation du retour des Alsaciens réfugiés en France du sud-ouest, de l’approvisionnement de la population, du soutien des militaires alsaciens démobilisés, de la reconstruction des communes sinistrées et de la suppression de toutes les traces du passé français (Entwelschung) en Alsace (voir son rapport du 13 août 1940). Chargé des Volkstumsfragen et de la Rassenpolitik, Maass soutint la police locale dans l’examen politique de la population pour y repérer des hommes de confiance. Il faisait aussi partie du commando chargé du rapatriement des prisonniers autonomistes de Nancy qui devaient servir d’intermédiaires dans les premiers contacts entre l’occupant et la population alsacienne. En novembre 1940, Maass fut nommé maire de Mulhouse par le Gauleiter Robert Wagner © en remplacement de Philippe Herbold, maire de Singen am Hohentwiel, chargé provisoirement de l’administration municipale de Mulhouse en juin 1940. Pendant son mandat, Maass procéda à la création de la communauté urbaine de Mulhouse par la Eingemeindung des communes de Bourtzwiller, Riedisheim, Brunstatt et Pfastatt. Maass s’occupa activement de la germanisation de la population urbaine. Peu avant l’arrivée des troupes françaises en novembre 1944, Maass quitta Mulhouse. Le 7 avril 1945, il succéda pendant une quinzaine de jours à Franz Kerber comme maire de Fribourg en Brisgau. Après l’occupation de cette ville par les troupes françaises, Maass fut arrêté et interné jusqu’en 1948. À partir de mars 1952, il s’établit à Hausen im Wiesental.

Mühlhauser Tagblatt du 18.11.1940; Strassburger Neueste Nachrichten du 14.6.1941 ; M.-J. Bopp, L’Alsace sous l’occupation allemande 1940-1945, Le Puy, 1945, p. 64-66, 72; R. Ernst, Rechenschaftsbericht eines Elsässers…, Berlin, 1954, p. 232, 246, 257 ; L’Alsace du 21.8.1959; L. Kettenacker, Nationalsozialistische Volkstumspolitik im Elsass, Stuttgart, 1973, p. 115, 122-123, 143, 320 ; A. Moser, De la ferme au prétoire, Steinbrunn-le-Haut, 1982, p. 63-64 et lettre de Maass du 8.11.1945 ; J. H. Grill, The Nazi Movement in Baden 1920-1945, University of North Carolina Press, USA, 1983, p. 360-361, 482-483, 621 ; Th. Schnabel, « Stadtverwaltung und Kriegsalltag in Freiburg 1944/1945 », in Th. Schnabel, G. R. Ueberschär, Endlich Frieden. Das Kriegsende in Freiburg 1945, Fribourg-Br., 1985 (Stadt und Geschichte). Neue Reihe des Stadtarchivs Freiburg i. Br., H. 7, p. 56-57 ; G. R. Ueberschär, Freiburg im Luftkrieg 1939-1945, Fribourg-Br. et Wurzbourg, 1990, p. 357, 359, 361-363 ; Geschichte der Stadt Freiburg i. Br., 3, Stuttgart, 1992, p. 357-358.

† François-Joseph Fuchs (1995)