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LUCIUS

Famille originaire de Hesse-Nasau, qui a produit depuis le XVIIe siècle de nombreux pasteurs, et venue en Alsace du Nord au XVIIIe siècle.

Romane-Musculus, Généalogie Lucius, 1978, manuscrit aux Archives départementales du Bas-Rhin, p. 14.

  1. LUCIUS Philippe Ferdinand,

pasteur et écrivain, (Pl) (★ Roppenheim 26.6.1818 † Sessenheim 12.10.1885). Fils de Philippe Ferdinand Lucius, pasteur, lui-même fils du pasteur Jean Lucius (1765-1855), et de Marie Catherine Eckhardt. ∞ 29.10.1847 Amalie Ningler, fille du pasteur Charles Louis Ningler et de Frédérique Gaukler. Études de théologie à Strasbourg (1836-1840. Thèse en 1844 : Essai sur l’éternité des peines. Ordonné en 1844. Instituteur à Strasbourg (1841-1844), vicaire à Oberbetschdorf (1844-1847) ; pasteur à Ernolsheim (1847-1860) ; pasteur à Sessenheim (1860-1885). Il a publié une biographie de Frédérique Brion ©, Friederike Brion von Sesenheim. Geschichtliche Mitteilungen, Strasbourg, 1877, ainsi que des articles dans les hebdomadaires protestants libéraux, Kirchenbote, Progrès religieux et Protestantische Kirchenzeitung. Il est à l’origine du renouveau d’intérêt pour Goethe © à Sessenheim après 1870.

A. Erichson, Philipp Ferdinand Lucius, Strasbourg, 1885 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 346, n° 3273.

2. LUCIUS Paul Ernest,

théologien, (Pl) (★ Ernolsheim 16.10.1852 † Strasbourg 28.11.1902). Fils de Philippe Ferdinand Lucius ©. ∞ 11.8.1885 à Strasbourg Élisabeth Reussner (1860-1958), fille de Jean Frédéric Reussner ©, bibliothécaire, et de Mathilde Jung. Études au Gymnase, puis à la faculté de Théologie de Strasbourg et à Paris. Vicariats de 1878 à 1880 auprès de son père et à Saint-Pierre-le-Vieux. En 1880, il entreprit une carrière universitaire : assistant (1880-1883), maître de conférences (1883-1889), puis professeur titulaire (1889-1902) d’histoire ecclésiastique à la faculté de Théologie protestante de Strasbourg. Membre du conseil presbytéral de Saint-Thomas, il fut délégué de l’inspection Saint-Thomas au Consistoire supérieur. Il fut un acteur important du courant libéral. Érudit remarquable et discret, il manifesta un grand intérêt pour la vie de l’Église et pour les missions qu’il s’efforça de promouvoir dans les paroisses, dans ses publications et son enseignement.

Lucius a laissé des œuvres importantes : Die Therapeuten und ihre Stellung in der Geschichte der Askese, 1879 ; Der Essenismus in seinem Verhältnis zum Judenthum, 1881 ; Stärkung des Missionssinnes in der Gemeinde ; Das mönchliche Leben des 4. und 5. Jahrhunderts in der Beleuchtung seiner Vertreter und Gönner, sans oublier de nombreux articles dans le Kirchenbote.

Archives départementales du Bas-Rhin, AL 103, p. 108, n° 569 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 2, 1910, p. 203 ; O. Michaelis, Grenzlandkirche, Strasbourg, 1934 ; Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, p. 346, n° 3274.

  1. LUCIUS Marc,

secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie de Strasbourg, président du Comité des armateurs français du Rhin, (Pl) (★ Strasbourg 6.2.1888 † Strasbourg 10.6.1962). Fils de Paul Ernest Lucius ©. ∞ 18.9.1920 à Strasbourg Catherine Riff (★ 10.8.1895 † 6.1.1982) ; 2 enfants. Études secondaires au Gymnase protestant de Strasbourg (1894-1906) et supérieures à la faculté de Droit et de Sciences politiques de Strasbourg (1906-1910), un semestre à Berlin (1907-1908). Référendaire à Brumath, Strasbourg et Colmar (1910-1914), chef du contentieux de la SACM à Mulhouse (1914), Lucius fut expulsé et assigné à résidence à Graudenz, Prusse orientale, pendant la première Guerre mondiale (1915-1918). À son retour en Alsace, il exerça la fonction de secrétaire général de la Chambre de commerce et d’industrie de Strasbourg (1919-1958). Administrateur de la Cellulose de Strasbourg SA (1936), il fut aussi membre du conseil d’administration du Port autonome de Strasbourg (1937-1959) et président du Comité des armateurs français du Rhin. Pendant la seconde Guerre mondiale, il fut directeur des Hospices civils de Strasbourg repliés à Périgueux et à Clairvivre (1939-1944), puis à l’hôpital des réfugiés de Dordogne. Il reprit ses fonctions antérieures à Strasbourg dès 1945. Vice-président délégué de la Société pour l’expansion du port de Strasbourg en 1948, Lucius accéda en 1954 aux fonctions de vice-président du Centre régional de productivité de Strasbourg et de vice-président de la Société d’étude des industries du pétrole au port de Strasbourg. Cette dernière société joua un rôle déterminant pour la création des nouvelles raffineries alsaciennes et du pipeline sud-européen à partir de 1960. Au service de toutes les activités économiques en général, Lucius se consacra particulièrement au développement des industries portuaires et fluviales. Il se lança aussi dans la politique: conseiller municipal de Strasbourg (1947-1958), spécialement chargé à partir de 1952 des affaires économiques ; vice-président de la commission administrative des Hospices civils de Strasbourg. Entre autres fonctions dans l’enseignement, Marc Lucius fut membre des Comités de Perfectionnement de l’Institut d’Études Politiques de Strasbourg, de l’École Nationale supérieure de Chimie et du Centre d’Apprentissage des Bateliers du Rhin. Il fut aussi conseiller de l’enseignement technique. Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre belge de la Couronne. Chevalier de l’ordre de Léopold et de l’ordre de la Santé publique.

Le Rhin et le port de Strasbourg, Paris, 1928 ; Les grands problèmes de la politique économique internationale et de la Société des Nations, 1931. En particulier plusieurs articles consacrés aux questions portuaires et rhénanes dans différents organes spécialisés, notamment la Revue de la navigation du Rhin, L’Alsace française, La revue des vivants, Les nouveaux cahiers.

Journal d’Alsace du 15.1.1927 ; Strassburger Neue Zeitung du 5.8.1928 ; Journal de l’Est des 8.3.1928 et 29.5.1929 ; L’Alsace française, 1930; Dernières Nouvelles d’Alsace des 9.3.1930, 4.2.1931, 7.2.1931, 9.6.1931 et 17.2.1951 ; Le Nouvel Alsacien du 17.2.1951 ; Journal de la marine marchande du 26.4.1951, p. 847.

Robert Weirich (1995)

  1. LUCIUS André,

professeur, (Pl) (★ Strasbourg 7.6.1892 † Strasbourg 12.8.1938). Frère de Marc Lucius ©. Études secondaires au Gymnase protestant de Strasbourg ; abandonnant les études de médecine, il s’orienta vers les lettres. Stages à la Bibliothèque universitaire et régionale de Strasbourg (1919 et 1924). Encouragé par Christian Pfister ©, il fut admis par concours spécial à l’École normale supérieure dès 1919. Professeur d’histoire au lycée de Haguenau (1923), il passa au Gymnase protestant en 1927.

Ch. Will, « André Lucius », Annuaire de l’École normale supérieure, s.d., p. 70-72.

Robert Weirich (1995)