Colonel, défenseur de Neuf-Brisach, (C) (★ Morlaix 6.5.1814 † 1886).
Fils de Julien Jean René Lostie de Kerhor, contrôleur des droits réunis, et d’Anne Robert. ∞ 5.9.1848 à Saint-Egrève, Isère, Eléonore Sophie Rey, fille du général d’artillerie Rey, et d’Eugénie Heber. Lieutenant-colonel nommé commandant de la place de Neuf-Brisach le 6 juin 1870. Après un siège de quatre mois, il dut capituler après un bombardement intense de quatre jours, mais aussi sous la pression de la municipalité néobrisacienne. Prisonnier le 11 novembre 1870, il rentra de captivité le 16 mars 1871 et dut passer devant le conseil d’enquête relatif à la capitulation de la place de Neuf-Brisach qui, après délibération, conclut : « La place a capitulé sans qu’il y ait été fait brèche à ses remparts, sans avoir subi d’assaut, et qu’en cela le commandant de Kerhor a manqué à l’article 254 du décret du 13 octobre 1863 ; mais le conseil croit qu’il doit lui être tenu compte des mauvais éléments de défense qu’il avait sous ses ordres. ». Il ne fut pas sanctionné, mais fut promu colonel commandant de 1ère classe de la place de Besançon, fonction qu’il occupa jusqu’à son passage à la retraite en 1879. Officier de la Légion d’honneur en 1876.
Archives historiques de l’Armée, IIIe série, dossier 18 062 ; Archives du Génie, carton siège de Neuf-Brisach 1870 ; Ch. Risler, G. L. Atthalin, La guerre en Alsace, Neuf-Brisach, souvenirs du siège et captivité, Paris, 1881.
† Alphonse Halter (1995)
